Le 06 novembre Cameroun est la date anniversaire de l’accession à la magistrature suprême de Paul Biya. Cette année, le nonagénaire Paul Biya et ses partisans du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) vont célébrer ses 42 ans de règne. À l’approche du jour dit, les sections du RDPC à travers le pays s’activent pour organiser des manifestations festives et commémoratives, conformément aux directives prescrites dans la circulaire du secrétaire général du parti. Cette célébration des 42 ans de Paul Biya au pouvoir vise en effet à « célébrer la vie et la force de l’homme » que de récentes rumeurs annonçaient mort et qui est revenu « plein de vie » le 21 octobre dernier, selon la circulaire du secrétaire général du Comité central.
Seulement, dans la commune de Banka, située dans le département du Haut-NKam, région de l’Ouest Cameroun, l’organisation de cette fête n’est pas facile. En effet, l’exécutif de cette commune d’arrondissement a dû refuser la place des fêtes au président de la section Rdpc Haut-Nkam centre II Banka, qui l’avait sollicitée pour célébrer ce novembre leur « Champion ».
Dans une lettre datant du 28 octobre 2024, l’élu municipal donne les raisons de ce refus. « Je suis au regret de vous faire connaître que la Commune de Banka dont j’ai la charge organise une activité d’envergure liée à l’éducation à la citoyenneté des populations de ladite commune, les mêmes jour et heure sollicités. Par conséquent, il ne m’est pas possible d’y accéder favorablement », peut-on lire dans sa correspondance.
Lire ci-dessous sa correspondance au président de la section Rdpc Haut-Nkam centre II à Banka :
C’est en 2020, après les élections municipales et législatives que Joseph Clovis Nguessieuk a été élu maire de la commune de Banka. À 37 ans, il était à l’époque, le plus jeune maire de la région de l’Ouest depuis l’avènement des indépendances. Il a été militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) avant de rejoindre le Mouvement citoyen national camerounais (MCNC), suite à des frustrations, manque d’estime, et mépris subis au sein du parti au pouvoir, a appris Lebledparle.com.