Par un rappel historique ce jour de la célébration de la Saint Valentin, le journaliste Paul Mahel ressuscite le douloureux souvenir de la catastrophe de Nsam-Efoulan le samedi 14 février 1998, où plus de 200 camerounais avaient laissé leurs vies dans un incendie, en allant se procurer du carburant, après le renversement d’un wagon citerne de la Société camerounaise de Dépôts pétroliers (SCDP).
MORTAL ST VALENTIN
En 1998, le 14 Fevrier est un Samedi et le Cameroun va connaître ce jour-là l’une des plus importantes tragédies de son histoire. Aux environs de 9h30 du matin, au quartier Nsam en plein Coeur de Yaounde, Un wagon citerne contenant du carburant d’une contenance de quelque 100.000 litres se reverse au lieu-dit dépôt SCDP. Le Chef de dépôt de l’époque, Ella Jacques-Simon de regrettée memoire, tentera de joindre les autorités administratives de la ville de 9 h 30 mn à 13 h 30 mn pour faire établir immédiatement un périmètre de sécurité afin de tenir éloignées les populations. Toutes ces tentatives seront helas vaines. Les riverains accourent pour puiser l’essence à l’aide des bidons et autres récipients. Mal leur en prendra puisque un violent incendie va se déclarer. Le bilan officiel fait état de près de 200 victimes mortes calcinées. Le Chef de l’Etat ordonne alors l’ouverture d’une enquête qui jusqu’aujourd’hui n’a pas fini de faire la lumière sur cette scabreuse affaire. Toutefois, dans un récent rapport, la commission nationale anti-corruption (CONAC) est revenue, entre autres, sur la gestion des indemnisations des victimes de cet incendie. Il y est indiqué que plus de 14 milliards FCFA ont été détournés lors du processus d’indemnisation des victimes de ladite catastrophe. Comme quoi il y en a qui ne perdent pas le Nord quelles que soient les circonstances et le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. Mais un jour un jour…
Paul Mahel