Près de 2.500 ressortissants nigérians vivant au Cameroun ont été entassés dans la ville frontalière Kousseri dans des grands camions de marchandises et renvoyés ce jour dans leur pays via des couloirs sécurisés.
La guerre contre Boko Haram prend une allure de « sauve qui peut » avec les attentats kamikaze qui ont ciblés le Tchad et le Cameroun.
Les mesures sécuritaires prises par les pays voisins du Nigeria stigmatisent particulièrement les ressortissants du Nigeria, y compris ceux qui ont des papiers en règles.
Pourtant, ces renvois tout azimuts opérés par les pays voisins du Nigeria risquent de profiter à l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram) en grossissant ses rangs. En effet, les expulsés qui pour une grande majorité sont sans argent, ni bagages, et sont abandonnés à eux-mêmes, sont poussés à l’extrémisme, sachant que la secte qui s’est considérablement affaiblie après l’imposante intervention militaire du Tchad, est en débandade.
Au même moment, le Nigeria bloque le déclenchement de l’opération militaire de la coalition pour une question de leadership.