Le responsable du bureau Afrique de Reporters Sans Frontières(RSF) l’a dénoncé dans un communiqué commis sur son compte twitter le 14 décembre 2020.
Amadou Vamoulké est rendu à sa 50ème comparution au Tribunal criminel(TCS) spécial ce 15 décembre 2020. En effet, mis aux arrêts le 29 juillet 2016 et incarcéré à la prison centrale de Kondenguià Yaoundé pour des faits présumés de détournements de fonds publics, l’ancien directeur général de la CRTV n’a jamais été jugé.
Indignation de RSF
Une détention arbitraire que ne cesse de dénoncer l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF). Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique s’en est encore offusqué hier à travers un communiqué.
« Jamais dans l’histoire du Cameroun, un journaliste n’a subi un tel acharnement judiciaire. Après 1600 jours de prison et bientôt 50 audiences, les seules démonstrations qui ont été faites dans cette affaire sont celles de la vacuité des accusations portées contre lui, des tentatives grossières de dissimuler les éléments attestant de son innocence, et de la cabale ignoble menée pour broyer cette figure du journalisme malgré son âge et sa mauvaise santé. Tout semble mis en œuvre pour qu’il meurt à petit feu en prison sans même avoir été jugé », fustige-t-il.
Détention arbitraire
Pour rappel, c’est en 2019 que RSF a été saisi par le groupe de travail de l’ONU sur cette affaire. Pour cette ONG, les accusations dont fait l’objet Vamoulké n’ont « pas de base légale » et les violations du droit à un procès équitable « sont d’une gravité telle qu’elles confèrent à la détention de M. Vamoulké un caractère arbitraire ».
Dans la même veine, les experts avaient déploré l’état de santé critique du journaliste et avaient de ce fait présenté son cas au rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à la santé.
Les conclusions y afférentes sont en attente…