Beyala sur l’affaire Tony Obam : « Ce n’est pas Paul Biya qui a voulu citer un voleur comme un exemple »

Calixthe Beyala, la célèbre romancière s’est elle aussi invité dans la polémique qui éclabousse Samuel Tony Obam Bikoue. Le jeune cité comme un exemple inspirant de jeunesse par le président de la République dans son adresse le 10 février dernier, à l’occasion de la 59^e édition de la Fête nationale de la jeunesse, ne fait pas malheureusement l’unanimité. Depuis quelques jours, la polémique monte sur la toile autour de son exemplarité de jeune entrepreneur.

Après Cathy Meba, la nièce du Chef de l’Etat qui a estimé que cette « imposture doit cesser », celle qui a induit en erreur, le Chef de l’Etat dans son discours, et la sortie du préfet de l’Océan qui a lui aussi dressé un portrait peu élogieux de Tony Obam, Calixthe Beyala n’est pas passée par quatre chemins pour parler de ce jeune, péremptoirement en terme de voleurs.

Dans une récente sortie sur la toile, l’écrivaine camerounaise semble dédouaner, pour une fois, le Chef de l’Etat de ce qui apparait comme un scandale d’Etat, pour accuser ses collaborateurs, auteurs de ce discours du 10 février.

« Un chef d’état n’a pas le temps d’écrire son discours et ce depuis la nuit des temps, sous tous les cieux ! Ce travail quelque peu ingrat est en général confié aux écrivains ( en priorité ) ! historiens, économistes, géographes voire ingénieurs. Ces derniers doivent apporter leurs savoirs à l’auteur qui les aménage pour en faire un beau récit. Il s’agit en réalité, d’un travail d’équipe !

Ainsi, Le président Paul Biya n’a pas écrit ce discours du 11 février, c’est certain. Ce n’est pas lui qui a voulu impérativement citer un voleur comme un bel exemple pour la jeunesse.Cette grossière erreur a été commise par la personne qui a bâclé ce discours, oublieux qu’il a été de ce que signifie une nation ! Nous sommes un état et, à ce titre, on se doit de donner et de montrer le meilleur de notre nation au reste de l’univers ! Gérer une nation, c’est d’abord savoir choisir les compétences humaines ! Il est préjudiciable de baser ses choix sur des accointances ethniques, se.xuelles ou religieuses », a-t-elle déclaré.