La caution financière pour participer à l’élection présidentielle 2018 qui a été multipliée par 6 depuis 2012 n’a pas empêché de voir une kyrielle de candidats déposer leur candidature à Elecam en vue de l’élection présidentielle d’octobre.
Passée de 5 millions Fcfa (en 2011) à 30 millions FCFA en 2012, cet amendement apporté par les députés au code électoral (qui tient aussi sur les 300 signatures d’élus), était vu par nombre d’observateurs comme un frein aux candidatures folkloriques. Que non ! Alors qu’Elecam s’apprête à fermer ses bureaux aux postulants (au moment où nous mettons ce texte en ligne) c’est près d’une quinzaine de candidatures déjà enregistrées et qui en principe ont versé leur caution de 30 millions.
Mais que deviendra cette bagatelle somme d’argent qui a fait transpirer des candidats comme Cabral Libii, qui peinait à la réunir ? En rentrant dans le code Electoral en son article 147, Lebledparle.com apprend que le cautionnement est restitué par le Trésor Public à deux conditions.
1ere condition pour retrouver son investissement : Le candidat devrait soit se retirer avant l’impression de bulletins de vote. « Il est alors restitué sur présentation d’un bulletin de versement du cautionnement et de l’attestation de retrait dument établie par le Directeur Général des Elections. » Peut-on lire. Les 30 millions peuvent être également remboursés « au candidat élu ou ayant obtenu au moins 10% des suffrages valablement exprimés. Dans ce cas, il est restitué sur présentation du certificat d’obtention des suffrages valablement exprimés, délivré par le conseil constitutionnel et valant titre de paiement. Dans le cas contraire, précise le code Electoral, le cautionnement reste acquis au Trésor Public ».
Pour rappel sur 13 candidats en lice en 2011, seuls Paul Biya et John Fru Ndi avaient pu traverser la barre des 10% de voix, synonyme de remboursement de la caution.