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Elections présidentielles 2018 : Il faut chasser Paul Biya en votant

Paul Biya en 2014
Paul Biya en 2014

Avec la convocation du corps électoral pour le 7 octobre prochain, Paul Biya a par la même occasion donné un coup d’accélérateur à la campagne présidentielle 2018. De nombreux prétendants à la magistrature suprême à l’instar de Paul Biya, Adamou Ndam Njoya Akere Muna, Cabral Libii ou Maurice Kamto ont déjà déposé leur déclaration de candidature auprès d’Elecam.

Paul Biya en 2014
Paul Biya en 2014

Tout porte à croire que d’ici le 19 juillet, on enregistrera sans doute d’autres candidatures e puis viendra le temps de la validation ou non de certaines candidatures.Avec la convocation du corps électoral pour le 7 octobre prochain, Paul Biya a par la même occasion donné un coup d’accélérateur à la campagne présidentielle 2018. De nombreux prétendants à la magistrature suprême à l’instar de Paul Biya, Adamou Ndam Njoya Akere Muna, Cabral Libii ou Maurice Kamto ont déjà déposé leur déclaration de candidature auprès d’Elecam. Tout porte à croire que d’ici le 19 juillet, on enregistrera sans doute d’autres candidatures e puis viendra le temps de la validation ou non de certaines candidatures.
Entre temps, c’est la candidature déclarée de Paul Biya qui retient l’attention et nourrit des échanges corsés sur les Réseaux sociaux. Avec 56 ans cumulés dans la haute administration publique dont 36 ans comme président, l’homme du 6 novembre 1982 sollicite un nouveau mandat de 7 ans. S’il venait à remporter l’élection, il pourrait alors présider aux destinées du Cameroun jusqu’en 2025, année durant laquelle il fêtera son 92e anniversaire. 
Ce qui est particulièrement frappant, voire ironique dans cette ambiance électorale, c’est le médium choisi par Paul Biya pour annoncer sa candidature. Il n’y a pas très longtemps le candidat « naturel » du RDPC qualifiait les « Twittos » d’oiseaux de mauvais augure. Aujourd’hui, c’est à travers Twitter qu’il a benoîtement officialisé, toute honte bue, son ambition de concourir pour un énième mandat. Il va sans dire que ce choix n’est pas anodin. Paul Biya cherche à faire moderne. Il tente subitement de déringardiser son image de grabataire. Mieux encore, il espère benoîtement séduire ou à tout le moins lénifier une jeunesse qu’il n’a pourtant eu de cesse d’ignorer depuis 36 ans. Quelle incohérence constante et espiègle!
Paul Biya a justifié sa candidature par l’obligation qui était sienne de répondre « favorablement aux appels pressants ». En plus de souligner le caractère démagogique et risible de cette éternelle antienne usée jusqu’à la corde, il est importe de dire au président camerounais qu’il est parfois sain de renoncer à décrocher certains appels pour mieux se reposer. À 85 ans la retraite est loin d’être une punition ou d’être un repos immérité. Personne n’est indispensable. Ceux qui pensaient l’être jonchent aujourd’hui par milliers ma nos cimetières. Et la vie continue. 
En réalité, Paul Biya a raté une ultime occasion d’essayer de se rachetez en sortant par une porte de sortie honorable ou du moins ce qu’il en reste. Mais qu’importe! Sa candidature est peut-être une « bonne nouvelle ». En fait, elle propose un défi historique à la jeunesse camerounaise. Celui de prendre comme jamais auparavant son destin en main. 
Même si je ne sous-estime pas la capacité du régime à truquer les élections. L’histoire est riche d’enseignements à cet égard. Cela dit, contre mauvaise fortune, bon cœur, je veux croire que la défaite de Yahya Jammeh en Gambie est loin d’être un cas improbable au Cameroun. Nous pouvons faire électoralement et massivement le procès du principal responsable du « ndem total » des 36 ans dernières années au Cameroun.
La balle est dans notre camp. « Le vécu est la mémoire qui rappelle à la cloche les erreurs passés ». Le 7 octobre prochain, levons nous et barrons collectivement la voie à 7 autres années de division, de pauvreté chronique, d’insécurité grandissante, de népotisme systémique , de blocage social, de stagnation économique et promesses fallacieuses. On mérite mieux.

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Une chronique de Christian Djoko, Lebledparle.com


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