La Cameroon Telecommunications (Camtel) annonce l’ouverture prochaine de trois filiales de la Camtel dans les villes de départs des câbles sous-marins qui relient le Cameroun au réseau internet mondial.
Cette annonce arrive alors que CAMTEL vient de boucler les travaux de la pose du câble sous-marin à fibres optiques entre le Cameroun et le Brésil.
Ces trois filiales de la Camtel concernent Fortaleza au Brésil, Lagos au Nigeria et Durban en Afrique du Sud. Dans cette interview accordée à la télévision nationale, David Nkoto Emane expliqué l’origine de ce projet « Nous sommes en train de revoir le statut, l’organigramme et le règlement intérieur de Camtel. Nous allons à Fortaleza. C’est tout à fait normal que Camtel ait une succursale à Fortaleza au Brésil, une succursale à Lagos au Nigeria, parce qu’en 2016, Camtel a posé un câble qui relie la ville de Kribi à la ville de Lagos. Donc, il y aura une succursale à Lagos, à Fortaleza et certainement aussi en Afrique du Sud ».
David Nkoto rappelle aussi l’origine du projet de connexion au réseau de l’atlantique sud – South Atlantic Inter Link (SAIL). « Il [Paul Biya, Ndlr] a donné des instructions pour que nous rendions les communications fluides et agréables. Il y a eu plusieurs solutions pour régler ce problème. Il fallait travailler par le satellite, mais on s’est dit que ce satellite n’appartiendra pas aux Camerounais. Il fallait trouver une infrastructure qui soit purement camerounaise. C’est pour cela que nous avons travaillé avec la fibre optique. Six mille kilomètres de fibre optique », révèle David Nkoto Emane.
Au sujet du financement du projet. « Le premier défi c’était de faire admettre à notre gouvernement qu’il était possible pour le Cameroun, avec des partenaires tels que Huawei Technologies, de pouvoir mener cet important projet. Le deuxième défi était celui de trouver des financements. Avec ce partenariat entre la Chine et le Cameroun, EximBank China a accepté de financer ce projet. Il y a aussi eu le défi technologique sur comment poser ce câble sous-marin. Il y a eu beaucoup d’études de fond-marins et des études météorologiques. Ce qui nous a conduit à mettre sur pied le tracé définitif qui permettait de poser le câble sur une distance de 6 000 km », fait savoir David Nkoto Emane.