Après leur arrestation à Abuja en janvier 2018 et incarcération au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), des informations démenties selon lesquelles Ayuk Tabé et ses compagnons n’étaient plus en vie avaient circulées sur les réseaux.
La présence des leaders de l’Etat imaginaire d’Ambazonie était à la Cour d’appel du centre ce jeudi 1er novembre 2018, pour la première fois depuis leur extradition du Nigéria a été la preuve qu’ils sont en vie et que leur intégrité physique ne souffre de rien.
Ce jeudi, un important dispositif sécuritaire a été mis en place pour encadrer l’arrivée des inculpés. Le cordon de sécurité était formé par des membres de corps d’élite de la gendarmerie. Bien après, Sissiku Ayuk Tabe et neuf autres membres du gouvernement de l’Etat fantôme d’Ambazonie sont arrivés au Palais de justice, à bord d’un bus de 32 places. Ils arboraient des survêtements de couleurs vert citron et orange. Sissiku Ayuk Tabe est sorti le dernier du véhicule qui les transportait. Ils étaient en pleine forme physique.
Cette présence est un motif de fierté pour les Avocats de la défense des présumés sécessionnistes. « Nous avons tout fait pour qu’ils soient physiquement présents devant le tribunal aujourd’hui. Ça n’a pas été facile. C’est déjà une petite satisfaction. Nous espérons qu’ils seront libérés lors de la prochaine audience. C’est l’essentiel » a déclaré Maitre Fru John Nsoh, à la sortie de l’audience tenue à huis-clos sous forte sécurité.
En l’espace de trois semaines, la Cour d’appel de Yaoundé a statué ce jeudi 1er novembre 2018 pour la deuxième fois, sur une autre demande de mis en liberté formulée par le conseil de Sissiku Julius Ayuk Tabe, président de la République fantôme d’Ambazonie et ses lieutenants. Et pour la seconde fois, l’affaire a été renvoyée au 15 novembre 2018.