Le journaliste Benjamin Zebaze, Directeur de Publication de Ouest Littoral, analyse l’arrestation de Maurice Kamto ce mardi à Yaoundé alors qu’il organisait une marche contre « Le hold up électorale »
J’aime ce qui vient d’arriver à Maurice Kamto. J’aime quand un leader prend des risques comme il le fait. C’est le seul langage que Paul Biya comprend et c’est ce qui a fait la force de Ni John Fru Ndi. L’être humain aime des gens courageux, qui prennent des risques
C’est en agissant comme Kamto le fait là, avec courage et panache, que nous avons obtenu la liberté de la presse dans ce pays. D’où vient il que les partis d’opposition, constamment volés, n’aient pas le droit de se réunir, ne serait ce que pour « pleurer » sur leur sort ?
N’ayez pas peur; n’ayons pas peur, rien d’irréparable ne pourra arriver à Maurice Kamto et à ses compagnons. Bien sûr qu’ils ne sont pas à l’abri d’une bavure, exactement comme nous ne sommes pas à l’abri d’une mauvaise manœuvre d’un Ben skin. Mais la tactique utilisée par Kamto est la seule qui peut ou va pousser le régime à la faute, et qui entraînera sa perte. C’est toujours ainsi que finissent les dictatures.
C’est comme cela que l’arrestation de Célestin Monga et Pius Njawe a poussé, il y a des années, des jeunes dans la rue et fait vaciller très sérieusement le régime de Paul BIya.
N’ayez pas peur; n’ayons pas peur. Il est indispensable de mettre toute sorte de pression sur ce régime pour qu’il revienne à des mœurs plus fréquentables, ou qu’il s’en aille au pas de courses.
Avouez que l’image de Paul Biya, de Niat, du Cavalier Yéyé entrain de courir vers un hélicoptère, serait belle à voir.