Au terme d’un long interrogatoire débuté à 14h30, Mimi MEFO a été conduite à 23 h à la Prison Centrale de Douala. Elle va y passer sa première nuit.
La rédactrice en chef de langue anglaise d’Equinoxe est accusée de propagation de fausses nouvelles et cybercriminalité. Selon la défense de Mimi Mefo, elle serait accusée « d’apologie du terrorisme ». Sa convocation signée d’un OPJ indiquait pourtant » propagation de fausses nouvelles » et « cybercriminalité » Elle pourrait comparaitre devant le tribunal militaire dès lundi.
S’agissant de la matérialité de l’infraction présumée Me Tamfu, un autre avocat de Mimi Mefo explique à AGA qu’il lui serait reproché d’avoir relayé une dépêche attribuant à notre armée le décès au pasteur américain Wesco, tué près de Bamenda.
Elle a été déférée à la prison de New bell, menottes en main comme une terroriste. Chef de la défense de Mimi Mefo Me Alice Nkom explique à la presse son incompréhension. « C’est la pire de mes journées depuis une dizaine d’années. J’ai vu comment on lui mettait les menottes. Mais suis rassuré par la solidarité des journalistes », dit-elle.
« Très choqué ce soir d’avoir vu Mimi mefo sortir menottée du cabinet du commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire de Douala pour la prison de New-Bell pour une détention avant jugement », ajoute Alex Gustave Azébazé.
Les confrères de Mimi Mefo manifestent depuis ce soir un soutien indéfectible et intrépide. Ils demandent sa libération. « Au Cameroun, l’embastillement des journalistes est en marche », avance un journaliste.