Des éléments de Boko Haram ont lancé, jeudi soir, un assaut dans la localité de Tchika (extrême-nord du Cameroun), réussissant à enlever sept enfants avec lesquels ils se sont enfuis pour franchir la frontière nigériane toute proche.
« Ils étaient une dizaine. Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont pillé nos maisons et, en partant, ont emmené avec eux sept de nos enfants », a indiqué aux forces de sécurité un habitant, selon qui les assaillants étaient armés de fusils et d’armes blanches.
D’après le même témoin, ces membres de Boko Haram sont repartis à bord de voitures et de motos pour aller se réfugier au Nigeria.
Le Bataillon d’intervention rapide (BIR) dont des éléments ont en vain tenté de les capturer a annoncé avoir déclenché, avec la collaboration de la Force multinationale mixte (FMM) et de l’armée nigériane, «des opérations de ratissage (…) afin de libérer les enfants kidnappés ».
En difficulté aussi bien sur le plan militaire, financier et matériel, Boko Haram opte de plus en plus pour les prises d’otages dont la libération est négociée contre le paiement d’une rançon.
A en croire des sources sécuritaires, les attaques suicides ont baissé ces derniers mois, grâce à un meilleur maillage du dispositif militaire, à la vigilance des comités d’autodéfense et à une collaboration plus accrue des populations.