Ce que n’a pas pu faire l’opposition camerounaise pour l’élection du 07 octobre 2018, la RDC le fera le 23 décembre, en envoyant une candidature unique de l’opposition pour la présidentielle
Martin Fayulu, président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE) a été désigné ce dimanche 11 novembre, candidat commun de l’opposition pour l’élection présidentielle du 23 décembre.
Jean-Pierre Bemba, Moise Katumbi, Adolphe Muzito, Freddy Matungulu, Martin Fayulu, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi se sont retrouvés à Genève pour désigner le candidat que l’opposition va soutenir pour la présidentielle.
Ils ont aussi réfléchi sur un programme commun de gouvernement, le financement ainsi qu’une équipe de campagne commune.
La Fondation Kofi Annan a assuré la médiation de cette réunion.(Belga)
Au terme de trois journées de discussions, les sept sont donc parvenus à faire taire leurs dissensions à moins de deux mois d’un scrutin sous tension en République démocratique du Congo (RDC) programmé le 23 décembre.
Martin Fayulu est également le leader de la Dynamique de l’Opposition, une plateforme qui regroupe déjà quinze partis politiques, diverses personnalités de l’opposition, et des mouvements de la société civile.
Trois des sept opposants (l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, Moïse Katumbi, opposant en exil, et Jean-Pierre Bemba, ex-chef de guerre et ancien vice-président) n’ont pas été autorisés à figurer sur la liste officielle des 21 candidats à la succession du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans. Le « candidat commun » devait donc être choisi parmi les quatre opposants qui restaient en lice pour le scrutin: Freddy Matungulu, Félix Tshisekedi, président du parti historique d’opposition (UDPS), Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition et Martin Fayulu.
L’ex-ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, été désigné candidat de la majorité par le président Kabila à qui la Constitution interdit de se représenter. Deux fois reportées depuis 2016, les élections de décembre doivent permettre de choisir le prochain président de la RDC et les parlementaires au niveau national et provincial. (Belga).
Cette décision de l’opposition Congolaise était pourtant le ventre mou de l’opposition camerounaise lors de la précédente présidentielle qui a vu la victoire écrasante de Paul Biya, selon des chiffres confirmés par le conseil constitutionnel.
Le Cameroun suivra sans doute de prêt cette élection.