Après seulement trois mois d’hospitalisation, le premier Polonais a avoir subi une greffe du visage a pu rentrer chez lui.
A l‘âge de 33 ans, Grzegorz a été défiguré par une machine sur laquelle il travaillait pour tailler des pierres. La plupart de son visage a été happé et les médecins ont dû agir très vite.
“Il existait un danger important que l’on n’avait encore jamais connu dans les transplantations, a expliqué le professeur Sebastian Giebel. On n’avait pas de une compatibilité immunitaire correcte et les bons antigène histocompatibles. Par exemple lors de la première transplantation qui a été faite en France, cinq sur six antigènes étaient compatibles alors que pendant notre transplantation seulement deux sur six l‘étaient, donc il existait un risque important du rejet de la greffe par le corps”.
L’opération a duré 27 heures. Elle a eu lieu en mai juste trois semaines après l’accident. Les greffes de visage sont extrêmement rares et complexes et elles nécessitent des mois voire des années de préparation. Dans ce cas on a reconstruit le visage, la mâchoire et la partie inférieure des orbites.
“Cette difficulté, a ajouté le professeur Adam Maciejewski, était due au fait que c‘était la première opération qui nécessitait une action immédiate. Les tissus étaient tellement endommagés que le corps étaient incapable de les soigner jusqu‘à l’opération. Lors de greffes précédentes faites dans le monde entier les corps avaient le temps pour le processus de fibrose, pour se préparer à une opération”.
Grzegorz a fait beaucoup de progrès depuis la chirurgie. Désormais, il peut voir, il peut lire, il ressent les goûts et les premières odeurs. Il lui est toujours difficile de parler et ses muscles faciaux ne sont pas encore mobiles, il faudra pour cela une régénération de la structure nerveuse.
Depuis 2005, une vingtaine de greffes du visage dans le monde ont été réalisés.
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