Dans un poème publié ce 17 décembre dans les réseaux sociaux, le jeune analyste politique fait valoir ses talents de poète. Il fond en verre la situation sociale dominée par les divisions, les stigmatisations et les complexes. Pour le jeune politique, tout le monde mourra finalement.
Macabres solutions
LA FIN DU TRIBALISME
J’aime la mort
J’aime tellement la mort
Cette charte devant laquelle nous redevenons égaux
Ce tribunal sans arrogance, ni orgueil
Qui se moque des bons, des beaux et des puissants
La mort aime les Noirs et les Blancs
De même que les Beurre et les Rouges
Elle chérit le Beti comme le Toupouri
Et caresse le Zulu autant que le Bambara
Juste juge exempt de discrimination
Elle prône l’égalité des sexes
Les hommes meurent, les femmes aussi
Magnanime employeur, elle ne fait aucun tri
Et recrute tous les jours
Oui, moi j’aime cette mort
Où il n’y a aucun ministre, ni aucun chef d’État
Elle chérit l’homme d’affaires
Comme elle aime le mendiant
La mort réserve au banquier, le même sort qu’au chômeur
C’est pourquoi j’aime la Grande Faucheuse
Et que la mort est mon amie
C’est mon Dernier Amour. La meilleure des épouses
Elle a promis qu’un jour, elle me prendra aussi
Et mentir la répugne
Prends-toi pour qui tu veux
Donne-toi de l’importance
Aime-toi plus que les autres.
Et couvre toi d’arrogance
La mort te réservera le sort de l’animal
Car elle nous réduit à ça, ne fait aucune différence
La mort ne hait personne
Le monarque comme la chèvre.
Le chien comme la princesse
Le gouverneur aussi
L’esclave comme le maître
Elle les conduit tous
Au même terminus
C’est la balance ultime
La dernière certitude
Je ne sais qu’une chose, c’est que je mourrai
Vérité implacable, mais qu’il vaut mieux connaître
Quand l’homme aura compris
Que devant ce sinistre procureur L’ethnie ne veut rien dire
La tribu n’a pas de sens
Et que le sang du Blanc est rouge, comme celui du Rouge
La folie cessera
Claude Wilfried Ekanga Ekanga
( Le verre à moitié vide )