Féminin, masculin et indéterminé. A partir du 1er novembre, en Allemagne, les parents des nourrissons auront le choix entre trois options pour qualifier le sexe de leur enfant, selon le journal Süddeutsche Zeitung (en allemand).
La troisième possibilité s’adresse aux parents des bébés intersexuels, c’est-à-dire ceux qui présentent une ambiguïté sexuelle constitutive, provenant d’une anomalie dans le déterminisme des gonades (ovaires et testicules) ou dans la différenciation des organes génitaux.
L’Allemagne sera ainsi le troisième pays à reconnaître un troisième genre, affirme Der Spiegel (lien en anglais), samedi 16 août. Cette décision prend appui sur une recommandation de la Cour constitutionnelle du pays, qui estime que le genre ressenti et vécu est un droit humain de base, souligne Le Monde (article payant). « Ces personnes pourront ensuite, à n’importe quel moment de leur vie, se faire opérer et opter pour un sexe ou l’autre. Rester ‘indéterminé’ pourrait à court terme causer des soucis bureaucratiques : il faudra imposer sur les passeports et autres documents la case X, aux côtés de M et F », précise de son côté Rue89.
Le nombre de personnes concernées est difficile à établir. Le Monde estime « qu’en Europe, un nouveau-né sur 5 000 est concerné – soit, en France, environ 200 nouveaux-nés par an ». Rue89, qui s’appuie sur une étude publiée en 2000, parle de 50 000 à 150 000 nourrissons concernés chaque année.