Dans un communiqué, Haman Manan, le président de Fédération des éditeurs de presse du Cameroun a réagi ce jeudi 27 décembre pour dénonçer la suspension provisoire de cinq médias locaux prononcée par le Conseil National de la Communication.
Le 19 décembre dernier, le Conseil national de la communication (Cnc) a pris des sanctions contre certains hommes de médias et certains journalistes. Ces sanctions suspendent organes de presse et journalistes, alors que, quelques dirigeants de médias écopent des avertissements.
Le patron de la FEDIPRESSE parle de sanction assimilée à la restriction des libertés et juge « disproportionnées », « mal ciblées » les suspensions temporaires infligées à Vision 4 (un mois), Ouest Littoral, Première heure, Ades-infos jeunesse en action et Watchdog tribune (deux mois).
« Il n’y a en effet derrière ces sanctions du CNC [Conseil national de la communication], aucun projet de correction des manquements soulignés, mais une volonté manifeste de sévir. Prompt à condamner et à punir, le CNC est étrangement absent des chantiers d’une viabilisation des entreprises de presse, qui constitue pourtant la voie royale vers un secteur des médias forts, crédibles et indépendants », a souligné Haman Mana dans un communiqué rendu publique jeudi.
Selon cette organisation, cette sanction ne vise ni plus ni moins qu’à « réduire au silence les médias ».