Un an d’emprisonnement assorti d’une amende de 50 millions de francs CFA. C’est la sentence dont a écopé Remy Sigela Tita, co président du conseil de l’UBSU (University of Buea Students’ Union), verdict rendu jeudi dernier par le tribunal de première instance de Buea
dans l’affaire des étudiants de cette institution universitaire interpellés et incarcérés depuis plusieurs mois à la suite d’un n-ième mouvement d’humeur violent qui avait fait d’importants dégâts matériels sur le campus. Avec lui, ses camarades Banbela N. Obase, secrétaire financier de l’UBSU, Mundi Herman et Ehabe Alfred Nname s’en sont tirés avec une sentence de 09 mois de sursis avec une amende de 500.000 frs chacun.
Par contre, et 12 autres s’en sont tirés avec plus de chance, le tribunal les ayants acquittés, selon nos sources, au terme de l’audience qui a durée plusieurs heures à hui – clos pour des raisons de sécurité, plusieurs étudiants ayant fait le déplacement du palais de justice pour la circonstance. Sur les mobiles de cette sentence, des sources crédibles rapporteront que le tribunal que conduisait le juge Beatrice Ntuba a motivé sa décision en les rendant coupable de « destruction des biens et propriétés de l’Université de Buea évalué à une valeur de 800 millions de francs Cfa ».
Réagissant à la suite de ce procès, le conseil des accusés, Me. Kenne Nicolas a préférer réserver ses commentaires sur la sentence, faisant valoir simplement que leur préoccupation actuelle consiste à rentre en possession de la grosse du jugement pour prendre ample connaissance de son contenu, ce qui leur permettra de se décider su la conduite à tenir. Cependant, l’avocat annoncera leur intention à interjeter appel contre cette décision de justice. Par contre, l’UBSU n’a pas attendu pour faire savoir son indignation face à cette décision qu’elle qualifie d’injuste brandissant l’innocence de leurs camarades.
Dans un communiqué rendu public à la suite de ce verdict, la cellule de communication de l’UBSU annoncera d’ailleurs que ce mouvement ne restera pas les bras croisés invitant les étudiants membres et sympathisants à se préparer. «Puisque l’administration de l’Université de Buea a décidé de poursuivre dans ce sens, alors nous déclarons la guerre à l’université de Buea… la paix deviendra l’inconnu de l’Université de Buea… les réactions seront spontanées et se poursuivront générations après générations… », précisera ce communiqué. Par ailleurs, les responsables du Synes Université de Buea contacté à cet effet annonceront pour plus tard la réaction de ce syndicat qui a longtemps lutter pour le désistement de l’Université dans ce procès, proposant que les étudiants soient ramenés à l’Université pour faire face à la commission de réconciliation conduite par le vice – recteur chargé du contrôle interne et de l’évaluation Prof. Mokoko. En attendant, les autres 30 étudiants encore en attente de jugement seront fixés sur leur sort cette semaine.