Denis Emilien Atangana, président du Front des démocrates camerounais a accordé une interview au quotidien Cameroon-Tribune parution de ce mardi 22 janvier 2019. L’ancien candidat malheureux à la mairie de Monatélé dans la Lekié parle de la jeune formation politique qu’il a créée en 2018, ainsi que des échéances électorales futures. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de cet entretien accordé à Alexandra Tchuileu.
Après avoir quitté le MRC pour rejoindre le PAL, vous avez créé en septembre 2018 le Front des démocrates camerounais (FDC). Quel est le bilan de vos activités à ce jour ?
Le projet de créer le FDC n’émane pas de ma seule personne, mais d’un groupe de jeunes, d’individus de tous les âges qui, comme moi, sont déçus par les conditions de vie et l’évolution politique telles qu’animées par les anciens partis politiques qui ont vu le jour au lendemain du multipartisme. Loin de moi l’intention de critiquer ces formations politiques, ou de mépriser les efforts faits jusqu’ici, mais nous avons une vision et une approche différentes. Notre posture se veut plus citoyenne et participative. Avec le FDC, nous allons moderniser la façon de faire la politique et créer un nouveau climat de confiance entre les Camerounais et la politique. Après notre autorisation d’existence légale du ministre de l’Administration territoriale en date du 9 juillet 2018, nous nous étions fixés pour objectif d’être présent sur la scène camerounaise et jouer un rôle de premier plan dans le processus de changement profond. A court terme, asseoir notre base, nos organes, notre philosophie et notre présence, dans la pratique de la politique afin de participer aux municipales et législatives de 2019.
Pour 2019, avez-vous l’intention de prendre part aux échéances électorales?
Pour le FDC, l’année 2019 est une opportunité historique. Nous avons la possibilité de donner une nouvelle image à notre Assemblée nationale et de changer les manières de construire le développement local. Le FDC va prendre part à ce double scrutin. La vision du développement local du FDC consiste à construire dans chaque commune, des conditions d’épanouissement qui donnent envie de vivre et limiter l’exode rural. Le FDC est ouvert à tous et prêt à investir tous ceux et celles qui partagent cette vision du développement local. Nous invitons les jeunes à participer massivement à ce double scrutin comme électeurs et candidats afin de ne plus jouer le rôle des herbes dans le combat des éléphants.
Comment organisez-vous la mobilisation des électeurs pour s’inscrire sur les listes ?
Au-delà de la sensibilisation sur les réseaux sociaux et dans les villes et villages, de la participation du FDC dans quelques commissions mixtes d’inscription et de révision sur les listes électorales, nous avons proposé une idée au gouvernement. Malgré la bonne volonté de Elecam, il y a une absence d’engouement des citoyens en général et de la jeunesse en particulier. Le 3 janvier 2019, le FDC a écrit au ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative pour plaider en faveur de l’institution de l’attestation d’inscription sur les listes électorales comme pièce exigible pour tous concours et recrutement à la fonction publique. Nous nous appuyons sur le Code électoral qui dispose en son article 12 que l’inscription sur une liste électorale est un devoir civique