Dans une chronique publiée sur son mur Facebook ce mercredi 23 janvier 2019, Richard Makon, Expert en question e développement parle du Forum Economique Mondial 2019 de Davos en Suisse. Le Juriste internationale nous informe que les « riches camerounais » ne prennent pas part à ce forum et donne les raisons de leur absence. LeBledParle.com, vous propose l’intégralité de cette chronique.
CES PAUVRES RICHES CAMEROUNAIS IGNORÉS DE DAVOS !
Le Forum Economique Mondial s’est ouvert hier mardi 22 janvier 2019 à Davos, dans les Alpes suisses, pour sa 49e édition. Y prennent part quelques 3 000 PARTICIPANTS venus du monde entier, hormis le Cameroun. Le World Economic Forum, fondé en 1971 par l’économiste allemand Klaus M. SCHWAB et dénommé à l’origine ‘‘European Management Forum’’, est une fondation internationale se proclamant ‘‘à but non lucratif’’, apolitique et non-partisane, qui s’est donnée pour mission ‘‘d’améliorer l’état du monde’’. Vaste programme !
Si son siège de Cologny dans le canton de Genève est célèbre, destination de prestige pour les évadés fiscaux de tout acabit qui chérissent le mutisme de ses banquiers, c’est cependant son conclave annuel de Davos qui a fini de construire sa réputation de banquet incontournable pour tout riche qui se respecte.
Conformément à l’article 3 de ses statuts, la caste de Davos se réunie autour d’importantes thématiques traitées dans de dizaines de conférences, pour débattre des problèmes les plus urgents de la planète. À cette occasion, dirigeants étatiques, leaders politiques, capitaines d’industries, chefs d’entreprises, artistes, intellectuels, journalistes, représentants de la société civile et chefs religieux, privilégiant « les collaborations entre public et privé », discutent d’éducation, d’agriculture, d’innovation, d’industrialisation, d’environnement ou encore de sécurité. QUAND LES RICHES PARLENT DE PAUVRÉTÉ !
Pour constituer son budget annuel estimé à 200 millions d’euros, chaque entreprise adhérente verse une somme totale de près de 60 000 euros, représentant son adhésion annuelle minimum de 40 000 euros et le paiement anticipé de plus de 18 000 euros pour la participation de son représentant au Forum annuel à Davos. Plus de 1 000 entreprises multinationales réalisant chacune un chiffre d’affaires supérieur à 5 milliards de Dollars US, soit près de 3,7 milliards d’euros, constituent l’essentiel des membres de la fondation. Evidement les ‘‘riches camerounais’’ n’y figurent pas ! Les pauvres !
En réalité Davos ne connaît pas nos riches pour deux (02) raisons toutes simples : leur profil et leurs parcours. Nos riches sont en majorité des agents publics qui ont fait fortune dans le champ très porteur de la corruption et de la prévarication, et leurs trajectoires illisibles ne révèlent aucun fait d’arme. Ils ne financent pas l’économie, ne créent pas de richesse, ne créent pas d’entreprise, ne prennent pas de participations dans les sociétés privées nationales ou étrangères, ne soutiennent ni l’éducation ni la recherche, n’appuient aucune œuvre sociale ou caritative.
Leur ‘‘génie’’ ils le consacrent à thésauriser comme ils le peuvent le corps du crime, dans des faux murs, des greniers, des plafonds, des caveaux, des sous-sols, des trancher creusées dans des cacaoyères, les banques suisses devenant de moins en moins sûres et l’argent du mal ayant de plus en plus d’odeur. Trouver la cachette idéale devient alors un objet scientifique et un enjeu stratégique de classe mondiale.
Nos ‘‘riches’’ ne peuvent pas être au Forum de DAVOS parce qu’ils n’ont rien compris à la richesse. En attendant le ‘‘Forum d’AYOS’’, ils mangent, boivent, bavardent la bouche pleine, fêtent, s’exhibent, étreignent, embrassent à bouche que me veux-tu et jouissent. Sous-éduqués pour être épicuriens, leur érotisme est bouffon et leur hédonisme libidinal est bestial !
*Chronique précédemment parue dans « Mutations »