La perquisition a eu lieu dans l’après-midi du mardi 5 février, indique le journal panafricain.
D’après le rédacteur de l’article, « les motifs de la perquisition n’ont pas encore été rendus publics, mais ces événements semblent relever de la procédure habituelle relative à l’opération anti-corruption Epervier ». Dans le même article, l’on apprend que Edgard Alain Mebe Ngo’o, a été joint au téléphone par Jeune Afrique, mais il a refusé de commenter de commenter cette situation.
Bien plus, l’article de jeune Afrique nous informe que l’ancien ministre camerounais de la Défense (de 2009 à 2015), est interdit de sortir de territoire national. « Même si le dispositif policier qui surveillait sa villa d’Odza, au sud de Yaoundé, s’est fait plus discret, l’intéressé n’est plus totalement libre de ses mouvements. En effet, le 31 janvier dernier, une interdiction de sortie du territoire lui avait déjà été notifiée », peut-on lire.
Pour rappel, Edgard Alain Mebe Ngo’o, administrateur civil de formation a été par le passé préfet, directeur du cabinet civil de la présidence de la République, délégué général à la Sûreté nationale (Patron de la police), ministre de la Défense, puis ministre des Transports d’octobre 2015 à mars 2018, date à laquelle, il quitte le gouvernement.
Nous partageons avec le texte de Georges Dougueli sur le retour de l’opération épervier, publiée ce mardi 5 février 2019, sur sa page Facebook.
AU SECOURS ! L’ÉPERVIER REVIENT
Contestation post-électorale, tensions inter-ethniques, incidents diplomatiques … Tout va pour le mieux à Yaoundé. Quand ça chauffe, le cynisme au pouvoir a de la suite dans les idées. Fort opportunément, il va jeter au peuple un os à ronger, histoire de détourner l’attention. Les communicants appellent ça, le projet latéral. Facile : il suffit d’embastiller l’une de ses « créatures », impopulaire à souhait. Et Dieu seul sait que l’enclos est plein d’agneaux sacrificiels. Il y en a un qui sait son heure venue. Depuis ce matin, ses lieutenants sont entendus au tribunal criminel spécial. Lui-même a été notifié le 31 janvier d’une interdiction de sortie du territoire. Le piège s’est refermé. Quant aux Camerounais, ils tomberont dans le panneau comme d’habitude, attirés qu’ils sont par l’odeur du sang. On ne parlera plus que de celui qu’on va jeter dans la fosse aux lions. La victime expiatoire du jour, elle, est dans la phase qu’ils traversent tous quand vient le moment : « Il n’osera pas. Il ne peut pas me faire arrêter »
Pourtant, quand on a été à ce point associé à ce pouvoir aussi juste qu’éclairé, il serait plus courageux de partir avec panache : Ave Cesar ! ceux qui vont mourir te saluent !