Le secrétaire général du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Christopher Ndong, a adressé ce 08 février 2019, une lettre aux secrétaires des Fédérations régionales du parti, les invitant à instruire aux militants de ne pas participer au défilé et 11 février ainsi qu’aux activités marquant la célébration de la Fête nationale de la Jeunesse.
Pour initier cet autre défi vis-à-vis du pouvoir de Paul Biya, le secrétaire général se fonde sur l’emprisonnement par le régime de Yaoundé de plusieurs leaders du parti et des centaines de militants, après les manifestations pacifiques du 26 janvier 2019.
Il estime que ceux-ci ont été arrêtés « illégalement » et « abusivement gardés à vue par les autorités désormais illégitimes de Yaoundé pour avoir simplement exercé leurs droits de manifestation et d’expression reconnus tant par la loi que par les instruments juridiques internationaux dûment ratifiés par le Cameroun ».
Le MRC accuse par ailleurs, le pouvoir de Yaoundé de vouloir décapiter un adversaire en faisant des « otages politiques ». Raison pour laquelle, il ne peut donc s’associer à ce qu’il considère comme un régime « dictatorial, qui n’hésite pas à tirer sur des manifestants pacifique à mains nues ».
Des centaines de militants et leaders du MRC dont le pouvoir a procédé à l’arrestation, l’enlèvement et la déportation, selon Christopher Ndong, sont encore détenu dans les prisons de Yaoundé depuis les 26 et 28 janvier dernier.
En transmettant cette circulaire, Christopher Ndong dit attacher du prix aux instructions de boycotter toute activité liée à la célébration de la Fête nationale de la Jeunesse qui, comme chaque année, aura lieu sur l’ensemble du territoire Camerounais ce 11 février.
Le 11 février, autant que les autres fêtes nationales sont au Cameroun l’occasion de démonstration, par des défilés, de la vitalité du pays, l’occasion de vanter la paix et le vivre-ensemble. Bien plus, c’est un moment de célébration des qcquis démocratiques.
Ci-dessous, la circulaire du MRC :