Le premier vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) Mamadou Mota qui assure désormais l’intérim à la tête du parti depuis l’arrestation de Maurice Kamto, « exige la libération immédiate et sans conditions de l’Avocate Michèle Ndoki » arrêtée le 26 février dernier et détenue à Yaoundé, dans un communiqué daté d’hier 28.
COMMUNIQUÉ
– Détention arbitraire de Me Michèle Ndoki : le crime de trop du régime Biya –
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC) constate, non sans stupéfaction, que le pouvoir illégitime de Biya Paul est résolument prisonnier de sa croisade assassine des libertés publiques et individuelles au Cameroun. Confirmation en est faite avec l’acharnement inhumain et sexiste dont est victime Mme Michèle Ndoki, de la part du régime odieux qui répand la terreur au Cameroun.
En effet, Michèle Ndoki, Vice-Présidente au Directoire de l’Organisation des Femmes du MRC subit de nouveau, les affres de l’oppression brutale du régime depuis le 26 janvier 2019. Ce jour-là, cette jeune et grande dame a été interpellée dans des circonstances troubles relevant de l’arbitraire et du sadisme des commanditaires d’un tel scandale. Cela est inacceptable. Depuis lors, les pratiques propagandistes de barbouzes sexistes du régime suscitent consternation et indignation auprès des femmes camerounaises éprises de dignité, ainsi qu’auprès de la communauté nationale et internationale.
Le MRC exige la libération immédiate et sans conditions de l’Avocate Michèle Ndoki, Vice-Présidente de l’Organisation des Femmes du MRC.
Le MRC condamne, avec véhémence, les traitements humiliants et dégradants que cette Femme d’Honneur a subi, et continue de subir, depuis sa brillante plaidorie au Conseil constitutionnel, en mondovision, le 16 octobre 2019 : ce fut à la fois un grand moment de droit positif et de télévision.
Le MRC s’insurge contre phallocrate et sexiste du régime Biya pourtant prompt à exploiter l’énergie et les grandes qualités des femmes, voire cyniquement comme gouvernante de l’opacité. Michèle Ndoki s’est toujours battu pour les droits des femmes, c’est dans ce sens que le 26 janvier 2019, elle entendait exercer des droits constitutionnels, entre autres manifester contre la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest où la police politique et la soldatesque du dictateur fait subir les pires sévices et humiliations à nos mères, femmes et filles dans la foulée de crimes et atrocités perpétrés dans la région de l’Extrême-Nord baptisée « Mali » par des pontes du régime toujours aux affaires.
Le MRC tient à souligner que dans l’Affaire Michèle Ndoki, comme pour les autres prétendues affaires des prisonniers politiques du MRC et de ses Alliés, il s’agit de simulacres, de procès kafkaïens, qui ternissent l’image de notre cher et beau pays le Cameroun.
Le régime illégitime au pouvoir foule au pied sa propre loi fondamentale, et offre à la communauté internationale son visage hideux de spécialiste éhonté en matière de violation flagrante des textes fondamentaux sur les droits des femmes. Le régime Biya viole ainsi divers instruments régionaux et internationaux consacrés ä la dimension sexiste des questions relatives aux droits de l’Homme. C’est le lieu de rappeler qu’avec plus de 180 pays, le Cameroun a ratifié la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes(CEDAW).
Le Président élu, Maurice Kamto, du fond de sa cellule, exprime son déférent respect à la militante et Avocate Michèle Ndoki, tout en exigeant au pouvoir le respect des principes de l’État de droit. Il salue la sérénité et la détermination de cette grande dame.
Yaoundé, le 28 février 2019
Le 1er Vice-Président du MRC
Mamadou Mota