Dans une déclaration de la haute représentante de l’Union européenne (UE) ce 05 mars, elle se dit s’inquiète de l’émergence des messages de haine dans certains médias camerounais, citant les propos tenus pâr le Ministre Momo sur la CRTV.
Federica Mogherini, au nom de l’UE, condamne dans un premier temps « l’arrestation et la détention prolongée de plusieurs dirigeants d’un parti de l’opposition, dont son leader Maurice Kamto, et d’un nombre important de manifestants et de sympathisants, et se dit également inquiète de la montée du discours de la haine dans certains médias.
« L’émergence de discours de haine basés sur l’appartenance ethnique, tenus par certains médias et acteurs politiques, dont récemment un membre du gouvernement, est un facteur additionnel d’inquiétude. » Déclare l’Union européenne.
La diplomate en citant le membre du gouvernement, fait référence au ministre Momo, délégué auprès du Ministre de la justice, qui dans une émission du 3 février 2019, diffusée sur les antennes de la chaîne de télévision nationale avait tenu des propos qui ont choqué les communautés Juives et Bamilékés. L’ambassade d’Israël au Cameroun avait d’ailleurs publié le 04 février un Communiqué condamnant ces propos de Jean De Dieu Momo.
Federica Mogherini estime également que, « La réponse aux défis importants auxquels le pays est confronté ne pourra que passer par un dialogue politique inclusif et dans un contexte de respect des libertés fondamentales et l’Etat de droit. »