Michele Bachelet, l’ancienne présidente du Chili, dit craindre une montée de violence au Cameroun avec l’arrestation de certains dirigeants politiques
Le gouvernement camerounais continue de faire face au tir groupé de critiques de la communauté internationale depuis l’arrestation de Maurice Kamto. Après le sous secrétaire d’Etat américain et la haute représentante de l’Union européenne au Cameroun, place au Haut commissaire de l’ONU au droit de l’homme, qui dénonce elle aussi l’arrestation de Maurice Kamto et Cie.
« Je suis aussi préoccupée par des cas alarmants de discours de haine y compris des dirigeants politiques ainsi que par les restrictions graves de l’espace politique comme la poursuite devant un tribunal militaire de membres de partis de l’opposition ( MRC, Ndlr). Il est essentiel que des mesures soient prises immédiatement pour désamorcer une crise croissante et empêcher une nouvelle prolongée dans la violence » a fait savoir mercredi Michele Bachelet.
Avant elle, dans une interview sur RFI ce 04 mars, le sous secrétaire d’Etat américain en tournée africaine, a estimé qu’il serait « très sage de le libérer » Maurice Kamto et Cie. « Parce que ce soit vrai ou faux, il est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques et cela est inacceptable. Ses militants et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par 4 chemins pour le dire », a expliqué le chargé des Affaires africaines de Donald Trump. Une sortie critiquée par le gouvernement du Cameroun, ce qui n’a pas empêché Tibor Nagy, de Confirmer sur France 24 qu’il va exiger la libération de Maurice Kamto. Le diplomate est attendu au Cameroun le 17 mars.
De son côté également, la haute représentante de l’Union européenne ce 05 mars 2019, Federica Mogherini, au nom de l’UE, a déploré l’arrestation de Maurice Kamto et Cie.