Le RDPC du président Paul Biya remporte les élections législatives et municipales du 30 septembre. Mais, selon les résultats officiels publiés jeudi par la Cour suprême, le parti au pouvoir voit son nombre de députés quelque peu diminuer, de 153 sièges en 2007 à 148.
Les résultats officiels des élections législatives du 30 septembre ont été publiés, jeudi 17 octobre, par la Cour suprême. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti majoritaire du président Paul Biya (au pouvoir depuis 1982), remporte largement le suffrage, décrochant 148 des 180 sièges de l’Assemblée nationale.
Dans la région du Centre où se trouve la capitale Yaoundé, le RDPC confirme son hégémonie avec 25 sièges sur 28. Le parti au pouvoir domine également dans la région de Douala (Sud-Ouest), la capitale économique, pourtant réputée frondeuse, avec 15 des 19 sièges.
Le Nord-Ouest dont le chef-lieu est la ville de Bamenda, fief du SDF, est l’unique région du pays (sur dix) où le RDPC n’arrive pas en tête. Le principal parti d’opposition y confirme son assise en remportant 13 des 20 sièges en jeu contre sept pour le RDPC.
Mais malgré sa victoire, le RDPC voit son nombre de députés quelque peu diminuer, de 153 sièges en 2007 à 148. Le Social democratic front (SDF) confirme sa position de leader de l’opposition. Il améliore même légèrement son score, passant de 16 sièges en 2007 à 18 en 2013.
Trois partis font leur entrée à l’Assemblée nationale : l’Union des populations du Cameroun (UPC, parti nationaliste), avec trois députés, le Mouvement pour la défense de la République (MDR), un député, et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), nouveau parti présenté comme la révélation du scrutin pendant la campagne, qui obtient finalement un siège.
Pour ce qui est des municipales, qui ont également eu lieu le 30 septembre, le RDPC a également remporté une écrasante majorité.
Quelque 5,4 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés et élus locaux. Si la campagne a été peu suivie, le taux de participation s’élève tout de même à 76,79%, selon les chiffres de la Cour suprême.
Plus de 40 recours en annulation partielle des législatives avaient été déposées à la Cour suprême mais aucun d’entre eux n’a abouti.
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