Dans une déclaration signé par Maurice Kamto, Albert Nzongang, Christian Penda Ekoka et Paul Eric Kingué, rendue publique ce 26 mars 2019, les leaders de la coalition s’insurgent contre leur incarcération qui n’est ni plus ni moins qu’une lâcheté du régime Biya pour éliminer ses adversaires sérieux avant les élections locales qui approchent.
Il y a de cela exactement deux mois que Maurice Kamto, ses alliés et militants ont été arrêtés dans plusieurs villes du Cameroun. Ils sont détenus » illégalement » à Yaoundé, après avoir organisé des marches de protestation contre des injustices prétendues, orchestrées par le régime en place.
Pourtant dans très peu de temps, le corps électoral, selon des informations qui circulent, sera convoqué pour l’organisation des échéances électorales pour les quels des projets de loi ont déjà été déposés au Parlement.
« Nous constatons pour le déplorer, pour le déplorer, qu’il s’agit d’un processus exclusif et lâche visant notamment à éliminer les concurrents politiques du RDPC [Rassemblement démocratique du peuple Camerounais, Ndlr] les plus sérieux parmi lesquels le MRC [Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Ndlr] et ses alliés, dont les états-majors se trouvent détenus illégalement », déplorent le patron du MRC et la coalition autour de lui.
Ils invitent par ailleurs le pouvoir sortir de son « arrogance habituelle » à résoudre d’abord les problèmes socio-politiques, notamment la crise en cours dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Ils appellent dans la même veine les autorités de Yaoundé à faire de la « réforme consensuelle du système électoral les priorités du calendrier national ».
Rappelons que cette année 2019 au Cameroun, auront normalement lieu au moins trois scrutins : les Législatives, Municipales et Régionales. Pour élections, la situation sociopolitique notamment la crise dans les régions anglophones (généralement acquises à l’opposition), offrent la possibilité au parti au pouvoir de rafler la mise. En plus du MRC, la société civile, d’autres partis politiques, la communauté internationale (…) appellent Yaoundé à résoudre les problèmes urgents et à bien organiser les règles de jeux avant d’aller aux élections.
La déclaration en deux pages :