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France – Cameroun : Nadia Ewande s’ouvre enfin aux médias

nadia photo

Après des moments difficiles, la talentueuse artiste musicienne camerounaise Nadia Ewande, fait son come-back médiatique en nous accordant une interview exclusive.

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Bonjour et merci de nous recevoir dans votre univers artistique. Avant de débuter à bien cet entretien, nous vous adressons, nos sincères condoléances pour le décès de votre Mari ‘’Moïse BANGTEKE’’ qui était l’animateur vedette, une sommité de la Fm 105 à Douala.

N.E : Bonjour, je suis ravie de vous recevoir. C’est un réel plaisir et je dois vous avouer que c’est un privilège ; car depuis le décès de mon époux je n’ai pas accordé d’interview. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui de près ou de loin nous ont soutenus d’une manière ou d’une autre pendant cette période de dure épreuve. Je tiens vraiment à vous exprimer toute notre gratitude, mes enfants et moi. Merci, merci merci.

 Qui est réellement Nadia Ewande ?

 N.E : NADIA EWANDE est une artiste chanteuse Camerounaise, âgée de 41 ans mariée désormais veuve et mère. Je suis l’aînée d’une grande famille de 5 enfants, promotrice d’évènements et de temps en temps je m’essaye dans les affaires d’où mon ex cabaret restaurant LA BELLE ÉPOQUE à Douala. En bref voilà la petite femme que je suis. 

Vous êtes la promotrice du concours de beauté « Mama Kilo du Cameroun » qui met en exergue des femmes plutôt rondes (bien en chair). Est-ce que le concept continu… ? 

N.E : Pour le moment, le concept s’est arrêté pour plusieurs raisons. D’abord, je suis tombée très malade en 2008 et je suis venu à Paris en évacuation sanitaire. Malgré mon absence, mon mari par le biais de sa structure UNIVERS MEDIA ET CULTURE a continué chaque année à lancer le concours jusqu’en 2011. Seulement, faute de vrais sponsors il s’était provisoirement arrêté et maintenant, il est décédé et moi, je suis désormais installée ici en Europe avec les enfants. Mais le label est protégé et dès que possible, je referai quelques éditions 

D’où vous est venue l’idée de créer ce concours ?  

N.E : l’idée m’est venue lors d’un de mes voyages d’affaires en Afrique de l’Ouest. Une de mes amies m’a proposé de l’accompagner à une soirée et c’était l’élection de miss ronde du Benin. Ce soir-là, je me suis rendu compte que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale avaient leur concours sauf mon pays alors que le constat est bien simple. La femme de forte corpulence au Cameroun a été très stigmatisée pendant des années avant ce concours. Elle subissait des moqueries, avait du mal à se faire accepter pour un boulot, ne trouvait pas facilement un homme avec qui faire sa vie, etc… Voyez-vous ? Parfois, elle rentrait dans un taxi et le chauffeur lui exigeait de payer pour deux ; désormais, tout ça est derrière nous et j’en suis ravie. Mais attention ! Je ne fais pas la promotion du surpoids, car il n’est pas bon pour la santé et c’est pourquoi après le concours, on les suivait pour des régimes en association avec des diététiciens qui étaient nos partenaires. 

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Que pensez-vous des concours de miss où les mannequins se privent de beaucoup de choses pour être mince ; ce qui est un critère de beauté dans les pays occidentaux … ? 

N.E : Effectivement en Occident le premier critère, c’est être mince et les filles deviennent carrément anorexiques pour se donner des chances. Mais les canons de beauté ne sont pas les mêmes chez nous en Afrique. On n’est pas belle seulement quand on est mince. Le seul problème avec le poids reste celui de la santé, mais, sinon les femmes qui ont des formes sont très belles ! 

Chacun de nous, à une définition propre à lui de la culture, et la vôtre… ? 

N.E : Pour moi la culture c’est l’âme d’un pays, c’est l’identité même d’une nation. Malheureusement la nôtre nous ne l’exportons pas assez pour la faire découvrir et apprécier ailleurs. Nous faisons plutôt la promotion de tout ce qui est importé. 

Avec la voix que vous avez, avez-vous déjà songé à faire du JAZZ… ? 

N.E : (rires) non non le jazz n’a jamais été un style qui me fasse vibrer, et honnêtement je ne le sens pas. C’est un genre très riche mais je suis plutôt du genre très mélodieux qui touche ma sensibilité et je me sens bien comme ça. 

Quand Nadia, N’est pas entrain de chanter, qu’est-ce qu’elle fait … ? 

N.E : Quand je ne chante pas, je travaille comme aide-soignante et je m’occupe de mes enfants. Ils ont besoin de moi aujourd’hui plus que jamais maintenant qu’ils sont orphelins. J’aime aussi prendre soin de moi. Aller au sauna, me coiffer bref me faire belle. Je suis très amatrice de la bonne cuisine j’en fais. Le dimanche, je vais au culte. 

Quels sont vos secrets, pour toujours être au-top dans le répertoire du Cameroun…? 

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N.E : Je ne suis pas au top en ce moment, car je n’ai pas d’actualité musicale. Mais mes chansons continuent de faire danser et je crois que c’est le résultat du travail bien fait. Merci à ceux qui croient en ma musique et à mon talent. 

Quels sont vos futurs projets artistiques… ? 

N.E : Pour le moment, je me suis mise en mode Pause pour consommer mon veuvage. Je me suis donnée un an et puis, je mettrai sur le marché un nouvel album qui est pratiquement prêt. J’avais commencé la réalisation avant le décès de mon mari avec le congolais CHISTIAN NYIANGOUNA, JACQUY KINGUE et plusieurs autres artistes. 

Parlez-nous un peu de vos débuts dans le milieu artistique. Qu’est-ce qui vous marqua à jamais… ? 

N.E : Mes débuts sont ceux de plusieurs artistes. C’est-à-dire que j’ai commencé dans une chorale religieuse que je fréquentais avec ma grand-mère. Puis les concerts scolaires ; choristes de plusieurs artistes comme : Ndedi eyango, Lapiro de mbanga, feue charlotte mbango,etc…Jusqu’au jour où j’ai été repérée par Nkotti Francois pour intégrer le groupe mythique LES BLACKS STYLS avec qui j’ai fait deux albums. Puis un autre avec le collectif des artistes du Nkam, et en solo, j’ai deux albums. 

Mes albums sont très espacés parce que je fais la promotion pendant au moins 6 ans avant de commettre un autre. Ce qui m’a beaucoup marqué et qui restera gravé dans mon cœur, c’est mon entrée dans les BLACKS STYLS, et les albums que j’ai eus le privilège de faire en leur compagnie. Les tournées, etc. C’est mémorable, car en plus, c’est ce qui a lancé ma carrière artistique. 

Avec quels artistes avec vous, déjà, travaillez… ? 

N.E : J’ai travaillé avec la majorité des artistes camerounais des années 90. Ce qui m’a permis d’acquérir beaucoup d’expérience. 

Quels messages, voulez-vous partager avec la jeunesse qui écoute vos œuvres ? 

N.E : La jeunesse c’est l’avenir d’un pays. Il faut savoir que le chemin de la facilité mène à l’échec. Il faut travailler dur, copier les bons modèles, croire en soi et en ses capacités, avoir le courage. Et surtout ne jamais abandonner ses rêves.
Je vous remercie.

PARIS, OCTOBRE 2013

 



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