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Opération épervier : 11 agents du ministère des Finances aux arrêts pour fraude

Minfi Cmr

Selon le journal Kalara du 02 avril 2019 ils ont été mis aux arrêts le 29 mars à Yaoundé suite à une convocation du parquet du Tribunal criminel spécial (TCS), après une plainte déposée en 2017 par Alamine Ousmane Mey, alors ministre des Finances.


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Les fonctionnaires mis en cause sont accusés de fraude sur les frais de mission d’un préjudice de plusieurs millions FCFA. Le journal rapporte que ces agents ont participé « d’une façon ou d’une autre, à un vaste détournement d’une somme estimée à 735 millions FCFA. Ce butin représente une enveloppe de frais de mission payés de façon frauduleuse au nom de nombreux fonctionnaires » écrit le journal.

Tout part de 2017, quand un cadre du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation bénéficiaire d’un ordre de mission cette année-là, « n’avait pas pu bénéficier du paiement de l’argent. Motif : les services du MINFI prétendaient qu’il avait dépassé le quota des missions possibles pour l’année budgétaire, soit 100 jours de mission. Après vérification à la suite de l’obtention de sa fiche de mission, le dénonciateur constatera qu’il a déjà reçu paiement de 12 millions de FCFA, soit 300 jours de mission. C’est une incongruité qu’il portera à l’attention du ministre des Finances dans une correspondance», relate Kalara.

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L’enquête administrative qui va être déclenchée va aboutir à des soupçons portés sur Mme Agnès Ngono, enseignante de droit, à l’époque chef de la Cellule du contentieux de la Division des affaires juridiques au ministère des Finances. « En scrutant les trois années budgétaires de 2015 à 2017, les sorties frauduleuses sont estimées à quelque 735 millions de FCFA. Ces sommes sont toujours payées dans le célèbre chapitre budgétaire des dépenses communes de l’État », indique le journal.

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Le réseau de fraudeur fabriquait ou falsifiait des ordres de mission ou à y introduire des noms. Ils affectionnaient les fonctionnaires ayant un indice salarial élevé, à l’instar des enseignants. Ils obtenaient ainsi, avec la complicité de billeteurs, les paiements au détriment des victimes.


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