Après 24 heures sa prise de pouvoir, le conseil militaire a annoncé ce vendredi que le chef d’État déchu Omar El Béchir sera jugé au Soudan pour les faits qui lui sont reprochés. De ce fait, il ne sera pas livré à la CPI pour répondre des injustices qu’il a causé au peuple.
Pour rassurer le peuple, le général Omar Zaïne al Abidine, qui dirige le comité politique du conseil militaire, a également assuré que l’armée avait l’intention de restituer le pouvoir à un gouvernement civil et que la période de transition pourrait même ne durer qu’un mois.
D’après nos confrères de Koaci.com, l’annonce d’un couvre-feu n’a pas empêché des milliers de civils de se rassembler une nouvelle fois à Khartoum pour exiger la mise en place d’un gouvernement civil en dépit de l’instauration, la veille, d’un cessez-le-feu.
« Les forces armées ne sont pas censées gouverner. Les forces armées sont censées protéger le peuple. Nous connaissons les coups militaires. Omar el-Béchir lui-même est arrivé au pouvoir après un coup d’État militaire, et il est resté au pouvoir pendant trente ans. Aujourd’hui, notre pays est divisé » a déclaré la fille de l’opposant Sadek al-Mahdi, chef du principal parti d’opposition Oumma.
Pour rappel, les contestations sont nées de la décision du gouvernement à vouloir tripler le prix du pain. Celles-ci ont fait 32 morts selon les autorités soudanaises. L’ONG Human Rights Watch a évoqué le chiffre d’au moins 51 morts.