Les Nations Unies et l’Union européennes ont exprimé, vendredi, leur préoccupation de la situation socio-humanitaire difficile dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun en proie à des attaques terroristes de Boko Haram.
« Nous avons pu toucher du doigt les effets néfastes de Boko Haram sur les populations aussi bien nigérianes que camerounaises», a résumé François Louncény Fall, représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) et chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (ONUCA).
S’exprimant au terme d’une mission conjointe dans le pays, M. Fall a ajouté : «Nous avons pu mesurer les difficultés des riverains, cette situation est préoccupante et appelle des solutions rapides et efficaces ».
Cette mission comprenait, entre autres, Angel Losada, représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour le Sahel, Mohammed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
Pendant plus de quarante-huit heures, les missionnaires ont pu « toucher du doigt les difficultés des populations locales » et « partager » les difficultés des déplacés internes et des réfugiés.
Cette délégation a également transmis « les félicitations de la communauté internationale » à la Force multinationale mixte (FMM) qui a fait part des efforts déployés au quotidien dans cette guerre contre le terrorisme.
Après avoir échangé avec des ex-combattants de Boko Haram qui leur ont « affirmé leur détermination à servir leur pays », ces émissaires ont visité le camp des réfugiés de Minawao. Après la visite guidée, la mission a eu une séance de travail avec les 57 497 réfugiés nigérians.
Selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), une moyenne de 60 nouveaux réfugiés est enregistrée chaque semaine dans ce camp.