Le représentant permanent du Cameroun aux Nations unies, l’ambassadeur Michel Tommo Monthé a adressé une correspondance retraçant les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour régler la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
C’est une correspondance en deux points qui a été adressée le 22 avril dernier au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) par le représentant permanent du Cameroun auprès des Nations unies.
Dans cette correspondance, l’ambassadeur Michel Tommo Monthé procède à un récapitulatif des engagements et des mesures concrètes prises par le gouvernement en vue de parvenir à l’apaisement et au dialogue s’agissant de la situation socio-politique au Cameroun et particulièrement de celle qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le diplomate rappelle ainsi les engagements réitérés par le président de la République, Paul Biya au cours de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, et même dans son discours d’investiture le 6 novembre 2018.
Le chef de l’Etat, au faîte des préoccupations de ses compatriotes, avait alors pris l’engagement d’actionner deux principaux leviers : œuvrer au retour de la paix et faire procéder à l’accélération du processus de décentralisation. C’est dans ce cadre que l’on peut également situer la création d’un ministère de la Décentralisation et du Développement local. Dans la suite de sa correspondance, le représentant du Cameroun auprès des Nations unies a procédé, à l’intention du secrétaire général des Nations unies, à l’ensemble des mesures prises par le gouvernement, à l’initiative du président de la République : recrutement spécial de 1 000 enseignants bilingues, mise en place d’un fonds spécial de deux milliards de F pour servir de subvention en faveur des établissements d’enseignement privés laïcs et confessionnels, création d’une division spéciale du Common law au sein de la Cour suprême, réorganisation de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) pour y introduire la pratique obligatoire du bilinguisme, pour ne citer que celles-là. D’autres mesures plus globales ont été prises.
On peut citer ici, la création de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme désormais opérationnelle ; le lancement du plan d’assistance humanitaire d’urgence d’un montant de 12,7 milliards de F afin de rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectées par les violences terroristes ; arrêt des poursuites alors pendantes devant les tribunaux militaires contre quelques 335 personnes dont les nommés Ayah Paul Abine, Nkongho Félix Agbor, Fontem Aforteka’a Neba ; création du Comité national de désarmement, de démobilisation et réinsertion (Cnddr)…
L’ambassadeur Tommo Monthé relève que « de manière générale, le climat socio-politique évolue sereinement, malgré les soubresauts occasionnés par certains acteurs qui continuent à vouloir contester dans la rue, les résultats de la dernière élection présidentielle ». Il rappelle du reste que dans un souci de transparence, les autorités camerounaises ont invité le hautcommissaire aux Droits de l’homme et le Parlement européen « à venir voir eux-mêmes la situation qui prévaut au Cameroun. Le représentant du Cameroun à l’Onu invite enfin les partenaires bilatéraux et multilatéraux de son pays à accompagner le gouvernement dans sa volonté de travailler pour un retour définitif à la normale.