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Détournement de fonds : Un déficit de 10 millions de FCFA dans le coffre-fort du sous-préfet de la Mezam

coffre fort

C’est le dossier que nous propose l’hebdomadaire EcoMatin dans sa livraison de cette semaine.


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Image Coffre-fort (c) Droits réservés

Dans ce dossier, le journal spécialisé dans les questions d’économie et des finances indique que le sous-préfet du département de la Mezam, région du Nord-Ouest accuse ses collaborateurs, actuellement en détention provisoire à la prison centrale de Bamenda d’être les responsables de cet acte.

« Symphorien Noukam, domestique à la préfecture de la Mezam, Nchouapine Aboubakar Sidiki, Françis Langmia, Pamela Nchifor Mbunu, des contractuels d’administration, collaborateurs du préfet de la Mezam ont été placés en garde à vue administrative à la prison centrale de Bamenda. Ce, par décisions signées le 18 mai et le 20 mars 2019 par le n° 1 du département de la Mezam. René Sonka reproche à ses collaborateurs d’avoir subtilisé la somme de 9 130 000 FCFA. Des fonds de souveraineté minutieusement gardés dans un coffre-fort installé dans le bureau du chef de terre », relate le journal.

D’après une source proche du dossier contactée par nos confrères, « le préfet de la Mezam saisira le 25 mai 2019, le colonel commandant du Groupement de gendarmerie de Bamenda, d’une plainte contre ses collaborateurs pour “vol des fonds publics”. Juste après que les présumés accusés aient saisi la présidente du Tribunal de Grande Instance de la Mezam par une demande de libération en Habeas Corpus ».

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Les éléments d’accusation contenus dans la plainte comme l’indique cette source sous anonymat, font état de ce que, depuis le mois d’octobre 2018, le préfet a constaté que des deniers gardés dans le coffre-fort de son bureau et destinés à certaines commissions dont il a la charge, disparaissaient au jour le jour. Soupçonnant ses quatre collaborateurs, qui « avaient accès à son bureau ».

La même source révèle « qu’aucun constat d’huissier ne fait état de l’effraction dudit coffre-fort ». Pourtant, d’après le préfet, René Sonka lui-même, Francis Langmia, son Secrétaire particulier, détient le double de la clé de son bureau et se serait ainsi introduit de temps en temps dans ledit bureau en son absence.

Une autre curiosité constatée par EcoMatin est que le préfet n’a jamais informé le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Mezam, du vol dont il a été victime. « Il a plutôt préféré d’user de son pouvoir pour placer ses collaborateurs en détention. Le Procureur n’est informé que lorsque la demande de libération en Habeas Corpus lui est transmise pour ses réquisitions », révèle le journal.

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« Les quatre suspects ont été présentés devant le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Mezam, le 7 mai 2019. Aux dernières nouvelles, Symphorien Noukam, Nchouapine Aboubakar Sidiki, Françis Langmia et Pamela Nchifor Mbunu ont effectivement été conduits devant un juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de la Mezam. Nchouapine Aboubakar Sidiki et Pamela Nchifor Mbunu comparaissent finalement libres. Symphorien Noukam et Francis Langmia ont été placés en détention provisoire. Tous pour “détournements de deniers publics” », peut-on lire dans les colonnes du journal de notre confrère.


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