Lebledparle.com, Jean Mineur ONDO
Soulagerles souffrances des populations de l’arrondissement de Ma’an, c’est l’objectif que se sont fixés les 35 personnels de santé de l’Association des Compétences pour une Vie Meilleure (ASCOVIM) le weekend dernier.Venus de toutes les localités de l’arrondissement de Ma’an, c’est par centaines que les malades ont pris d’assaut très tôt la chefferie de Minkan Mengalè vendredi dernier dans l’attente deleurs bienfaiteurs.
Localité située à une trentaine de kilomètres de Meyo-Centre, le carrefour référence de la Vallée du Ntem, Minkan Mengalè est une chefferie de 3ème degré dont le dynamisme de ses fils et filles vivant hors de ses frontières n’est plus à démontrer ; et l’arrivée de l’équipe médicale vendredi dernier dans cette localité le témoigne à juste escient.
Invités par l’Association des Petites Filles Ondo Mvondo (APEFOM), ils ont tous répondus présents : chirurgiens, dentistes, ophtalmologues, biologistes, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, assistants et autres) sous la conduite du Docteur Bwele, Directeur de l’ASCOVIM, pour rendre gratuitementce service et soulager les douleurs des populations du corridor de Meyo-centre à Ma’an.
Une fois le décor planté et le circuit du malade expliqué, les choses sérieuses ont débuté dans la plus grande sérénité. Tout d’abord hésitant, certains sceptiques ont bien voulu voir l’application de la gratuité avant de s’y engager.
Le témoignage des premiers patients faisant boule de neige, les médecins n’ont plus eu une seule seconde de repris : petite comme grande chirurgie, extraction, nettoyage ou plombage de dents, examens biologiques (VIH/Sida, chlamydia, MST, hépatites, paludisme…), examen ophtalmologique et distribution de lunettes, prise en charge des cas de rhumatisme, opération des hernies, circoncisions…et en bonne place la prise en charge des femmes enceintes qui ont chacune reçu un kit de premières nécessités offert gracieusement par ASCOVIM.
Malgré l’inexistence du courant électrique dans la localité, les groupes électrogènes ont permis de poursuivre les consultations et les prises en charges jusqu’au petit matin : près de 1.300 patients identifiés, consultés et pris en charges selon les cas de chacun, des médicaments et lunettes médicales distribués…et tout ceci gracieusement offert par ASCOVIM.
Le merci sans cesse des populations, au moment où l’équipe médicale quittait la localité ressemblait alors à la douloureuse séparation souvent vécue entre une mère et sa progéniture : mais il faut bien que le monde avance, que la vie suive son cours et « que chacun cultive son jardin ».
