Lebledparle.com apprend que Lazare Essimi Menye est condamné à vie pour une troisième fois selon le verdict rendu le 28 juin 2019 par les juges du Tribunal Criminel Spécial.
D’après nos sources, l’ex ministre des finances est toujours attendu au TSC (Tribunal criminel spécial) après cette troisième condamnation à vie.
En effet, « l’ex-ministre des Finances, Essimi Menye est accusé d’avoir détourné, en complicité avec le défunt François Tchakui, la somme de 2,3 milliards de FCFA. Cet argent était issu de trois entreprises d’Etat mises en liquidation. Il s’agit de l’ex-régie des chemins de fer du Cameroun (REGIFERCAM), l’ex-Office National des Ports du Cameroun (ONPC) et l’Office National de Commercialisation des produits de Bases (ONCPB) », peut-on lire sur Cameoun.info.net.
Le quotidien La Nouvelle Expression dans son édition de ce 2 juillet 2019 fait bien de remonter les origines de cette affaire qui conduit à la condamnation à vie de l’inculpé : « Essimi Menye, alors ministre des Finances, a reçu mandat du SGPR de gérer les actifs résiduels des sociétés d’Etat. Pour se faire, Essimi Menye avait choisi à l’insu de la haute hiérarchie, le cabinet Challenge Corporation dont François Tchakui était le promoteur… Mais la gestion opaque des actifs résiduels desdites sociétés à faits perdre à l’Etat des recettes attendues de l’ensemble des immeubles… tous les loyers payés étaient reversés au Cabinet Challenge Corporation dans le compte bancaire personnel de Tchakui François, au lieu des caisses du Trésor public conformément à la loi »,
Assisté du vice-président Nimangalina Mpalang et Nah Sama et du procureur général André Tchoussi qui occupait la place du ministère public, le magistrat Mathias Nyoh était président de la collégialité du tribunal.
A l’issue de cet acte judiciaire, une décision a été prise par le collège ayant statué : « En formation collégiale, le tribunal, statuant conformément à la loi, en premier et dernier ressort ; et à l’unanimité, des juges, a condamné Essimi Menye à l’emprisonnement à vie. Conformément à l’article 184 (alinéa 1 a) du code pénal du 12 juillet 2016 », relève le journal.