L’ancien président du bureau exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Tombi à Roko Sidiki, suspendu à vie de toute activité liée à cette discipline pour diverses malversations, a accusé à son tour la commission d’éthique de ladite instance de «violations et abus» à son encontre.
S’exprimant par l’entremise de son avocat, Sylvain Rodriguez Ambomo, il dit prendre acte des sanctions prononcées contre lui le 11 juillet 2019, tout en se réservant «le droit de laver son honneur et sa dignité que l’on tente injustement de bafouer par l’exercice de toutes actions judiciaires idoines prévues par la loi».
En six points en effet, Tombi à Roko Sidiki entreprend de démonter et de démontrer «la volonté affichée des exécutifs successifs de la Fecafoot, depuis la dernière Normalisation, de tenir son image» à travers des accusations de malversations dans la gestion des projets de construction de stades, de mise à disposition de fonds aux personnels et à certains individus pour des missions dont aucun rapport n’a été produit.
Les accusations contre lui portent également sur l’octroi de crédits non remboursés et autres avantages indus aux personnels et aux membres de son comité exécutif.
Pêle-mêle, celui qui est aussi condamné à payer une amende de 10 millions FCFA invoque le principe de la non rétroactivité des textes, le non-respect de la confidentialité et de la notification des sanctions, somme toute, illégales au regard des dispositions règlementaires. Il dénonce aussi l’abus de fonctions des juges fédéraux.
Accusé de conflit d’intérêts et d’avoir transformé un don de 6000 ballons offerts par l’équipementier allemand Puma en achat de ballons d’un montant de 79 millions FCfa, Tombi à Roko Sidiki, élu en septembre 2015, fut révoqué en août 2017 par la Fédération internationale de football association (Fifa). Par la suite, l’instance mondiale mit en place un Comité de normalisation qui décèle un trou financier de plus d’un milliard FCFA dans les caisses de la Fecafoot.
En janvier dernier, l’instance fédérale croulait par ailleurs sous une dette estimée à 1,480 milliard FCFA, héritée de l’ère de son ancien président, avec à la clé des prestations fictives imputées par son équipe.