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René Njuefack Temgwa: Premier agrégé entièrement formé par l’Université de Dschang

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© journalducameroun.com Premier en la matière entièrement formé par l’institution qui l’emploie.

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À la tombée des résultats du 16ème concours d’agrégation CAMES en Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, René Njeufack Temgwa a appris qu’il est 5ème ex et qu’il fait surtout partie des 09 lauréats dans la section droit privé de la session 2013

. Il s’est senti « tout simplement ému. Parce qu’on se rend compte que la discipline, les sacrifices et les mois qui ont forgé cette réussite ont permis qu’à la fin, on est soulagé», affirme l’heureux élu. Il lui est revenu à l’esprit qu’il est le tout premier lauréat de ce concours à avoir fait toute sa formation à l’Université de Dschang. Un résultat qui tombe au moment où l’institution a 20 ans. René Njeufack Temgwa se souvient que lorsqu’il prenait en 1993, une inscription en première année de droit à la Faculté des Sciences juridiques et politiques, l’UDS était qualifiée « d’université du village », un stéréotype qui avait jusque là du mal à s’éloigner. À cela, il répond désormais avec une pointe d’ironie: « Si vous parlez de localisation géographique, vous ne pouvez contester le fait que l’université de Dschang est une université de province. Maintenant, si vous parlez de savoir, il faut avoir conscience qu’on est dans un monde d’universalisme. Donc, le village, s’il est planétaire, c’est une bonne chose ».

Déroulement

Le concours d’agrégation, René Njeufack Temgwa l’a vécu comme « un moment exaltant. On est habité par un stress énorme, constant, une vigilance obligatoire durant toutes les étapes », se souvient-il. Et sur l’identité de l’agrégé qu’il est désormais, il pense qu’ « on vient là de me conférer un certificat qui me permet de mesurer l’étendue de mon ignorance. Dès lors, je peux comprendre l’immensité du travail qu’il y a encore à faire. En réalité, l’agrégation est une épreuve d’humilité et on n’en sort humble lorsqu’on a véritablement compris que de vastes chantiers restent à défricher ». Né le 01er novembre 1973 à Loum, le juriste est reçu au Baccalauréat A4 en 1993, au lycée de Mbanga. Le choix porté sur la toute nouvelle université de Dschang va s’avérer payant. Ce sera d’abord la Licence en droit et sciences politiques en 1996. En 1997, il soutient son mémoire de Maitrise en droit privé qui a pour titre : « Le juge pénal et les droits de l’Homme ». Le mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes approfondies (DEA) en droit communautaire en 1999 est intitulé : « La responsabilité des dirigeants sociaux OHADA ». Le couronnement a lieu en 2005 avec la soutenance de la thèse de doctorat Ph D sous le thème : « La protection de la concurrence en zone CEMAC ». Et ce sera la toute première thèse de doctorat soutenue à ‘Université de Dschang. Soucieux de participer à l’encadrement de ses cadets, il soutient une thèse d’habilitation à diriger les recherches en 2010, à l’université de Montpelier 1.

Pour approfondir :   Hyppolyte Kamdem Wabo, lauréat de la 3e Edition du prix national Kwame Nkrumah de l’Union africaine

 

Carrière

Moniteur à la FSJP de l’UDS dès l’année 2000, il est recruté au grade d’Assistant en droit privé en 2004. Il passe Chargé de cours en 2006. Sa réussite, il la doit en grande partie au Pr François Anoukaha qui « a commencé à m’encadrer depuis le DEA et au crochet de qui, je me suis toujours senti à l’aise du fait de sa rigueur et de sa discipline. L’agrégation est précisément une épreuve de rigueur et de discipline. Vous comprenez que nous avons été dans le bon moule. Et comme on dit qu’un enfant n’appartient pas seulement à son père, nous avons eu d’heureuses rencontres, notamment avec les professeurs Paul-Gérard Pougoué, Roger Gabriel Nlep et Henri Désiré Modi Koko Bebe », affirme-t-il. Conscient que son agrégation entraîne une certaine émulation, René Njeufack Temgwa se dit prêt à tendre la main aux cadets qui souhaitent emprunter le même chemin. Car, dit-il, « notre plus grande fierté, c’est qu’on puisse y croire. Et dans ce cas de figure, si nous avons créé des espoirs, il faut les entretenir, en comptant sur les aînés qui ont pu rentrer victorieux de ces expéditions ».

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