L’Avocate camerounaise a été l’une des invités de la matinale d’ABK radio ce mercredi 24 juillet 2019. Jointe au téléphone, la juriste avec un ton de colère s’est prononcé sur les derniers événements au Cameroun.
Cette militante de la société civile reconnue pour son travail concernant l’homosexualité au Cameroun a répondu à la préoccupation du journaliste concernant le meeting du RDPC de Bafoussam. « Quand je vois ce qui s’est passé à Bafoussam dernièrement, c’était pour nous exiger de respecter les institutions », étonne-t-elle. « C’est quoi ces dirigeants sans cœur ? », s’interroge-t-elle par la suite.
Concernant la mutinerie de Kondengui, Me Alice Nkom fait une révélation concernant le fait qu’elle a été empêché plusieurs de suivre ses clients en prison. « Moi-même on m’a empêché d’aller dans ces prisons là pour travailler avec mes clients et préparer leurs procès… », révèle Me Alice NKom.
L’Avocate tient pour responsable le peuple qui décide délibérément d’être dans cette situation. « Acceptez d’être dans des cages à bestiaux, ne parlez pas, ne protestez pas », argue Me Alice Nkom. « …Je ne peux pas allée contre la volonté d’un peuple qui veut être martyrisé, qui veut être zombifié », ajoute-t-elle. « L’avenir du Cameroun dépend de vous…Je suis déjà vers la fin. Vous êtes en train d’aller tout droit dans un mur. C’est la descende aux enfers », poursuit-elle.
Le peuple classe au banc des accusés le Chef de l’Etat. « Si vous acceptez que c’est lui qui est la cause de ces problèmes et vous ne le changez pas, c’est que vous ne voulez pas le changement », rétorque Me Nkom. « Le Peuple ne peut pas me dire qu’il ne peut rien », continue la juriste qui se dit triste. « Je suis triste parce qu’il ne me reste plus ma bouche pour parler », dixit Me Alice Nkom.
L’Avocate pour la défense des droits des homosexuels s’en est pris aussi à Paul Biya qui selon elle nous déteste. « M. Le Président de la République, vous nous détestez, vous nous haïssez », affirme-t-elle. Pour elle, le peuple a aimé le président de la république qui ne lui a pas rendu la politesse. « Pendant 37ans on vous a aimé… A la fin de votre parcours M. Le Président, est ce que vous vous demandez ce que vous nous avez donné ? », ajoute Me Alice Kom qui estime qu’« Aujourd’hui nous on n’a plus rien, même pas la dignité ». « M. Le Président faites un geste…Aimez nous ! », suggère-t-elle.