Le traditionnel discours du président ivoirien, Alassane Ouattara à la veille de la célébration de l’indépendance (le 7 aout de chaque année Ndlr) a relancé le débat sur le sort de Laurent Gbagbo hors du pays depuis presque 10 ans.
Depuis sa libération sous conditions par la Cour pénale internationale (CPI), le 1er février 2019, Laurent Gbagbo vit à Bruxelles. Malgré sa volonté de rentrer au bercail, les autorités ivoiriennes semblent ne pas se préoccuper de ce dossier.
C’est quasiment le statu quo. Les autorités belges viennent de renouveler le titre de séjour de l’ancien président ivoirien. La procédure suit par ailleurs son cours du côté de La Haye avec la publication de la décision écrite des juges de la Chambre de première instance.
La procureure Fatou Bensouda, à qui la Chambre d’appel a accordé un délai supplémentaire d’un mois, est à pied d’œuvre pour voir dans quelle mesure interjeter son appel ou y renoncer.
Dansant pratiquement dans une même aire de guitare, Alassane Ouattara s’est prononcé sur le retour de son ancien adversaire politique au pays : « Laurent Gbagbo est mon frère », a-t-il lancé d’entrée de jeu, avant d’ajouter : « Je n’ai jamais eu de problème avec lui, hormis ce qui s’est passé lors de la crise de 2010-2011 ».
Ouattara indique par la suite que « c’est une bonne chose que les partisans de Gbagbo réclament son retour au pays. La réconciliation est déjà en marche ».
En dépit de toutes les bonnes déclarations d’intentions, le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire demeure dans le flou total.