Jules Raymond Mfoula : « Ayuk Tabe méritait la peine de mort »

La condamnation d’Ayuk Tabe et ses coaccusés est au centre de débats au Cameroun.

Si d’aucuns se réjouissent de cette décision de la justice, d’autres estiment que cela pourrait envenimer la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Invité de Hervé Mfoula ce dimanche 25 aout 2019 sur Sky One Radio, l’enseignant et militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Raymond Mfoula voit en cette condamnation une indulgence de la part des juges.

Ci-dessous, la sortie du militant du RDPC, Raymond Mfoula sur les antennes de Sky One Radio, retranscrite par lebledparle.com.

« On accuse toujours la justice camerounaise de lenteur. Et vous voyez donc que récemment il y a eu mutinerie pour se plaindre du fait qu’on ne juge pas à tant ce monsieur. Maintenant qu’on les juge, on dit qu’il fallait attendre. Lorsque vous dites d’attendre cela signifie que, vous demandez à l’exécutif d’interférer dans le domaine du judiciaire. Il y a trois pouvoirs indépendants au Cameroun. Les magistrats n’ont rien à voir avec la politique. Ils ne font pas la politique. Ils disent le droit.

Vous avez pillé, vous avez tué, vous avez assassiné les gens, égorger même. Il y a des enfants qui ont été assassinés parce qu’ils allaient à l’école. Il y a des prêtres, il y a des autorités administratives, les chefs traditionnels. Et on nous dit qu’on doit parler de ce monsieur (Ayuk Tabe Ndlr) comme s’il était un héros national ? Comme celui-là qui a construit ce pays ?

Il n’a jamais rien fait pour le Cameroun. Tout ce qu’il trouve à faire, c’est de détruire, c’est de tuer ? Non, je crois que les avocats ont même été indulgents (ça, c’est mon point de vue personnel). Ce monsieur méritait la peine de mort. On ne peut pas accepter ce genre de chose. Notre pays veut avancer. Il y a des problèmes partout, même dans le village du chef de l’État. Si du moment où il y a un problème, vous pensez que c’est par le terrorisme, la violence, les assassinats, que vous devez répondre, je dis non. La démocratie c’est le respect des droits ».