De leurs témoignages, cela fait près de 3 ans que certains des élèves déplacés internes en provenance de régions du Nord-ouest et du sud-ouest n’avaient plus mis leurs pieds dans une salle de classe.
A Kribi où 400 d’entre eux ont été recensés et remis dans le système éducatif le jour de la rentrée, des mesures sont en train d’être prise pour permettre à ces enfants de retrouver non seulement le niveau moyen des classes dans lesquels ils ont été inscrits mais aussi de retrouver l’équilibre psychologique normal pour leur épanouissement.
Au lycée bilingue de la place par exemple, le proviseur Jean Maurice Noah et son staff ont décidé de mettre les bouchées doubles pour atteindre ces objectifs : des cours de rattrapage sont organisés par classe tous les jours de lundi à vendredi 14h – 16h et le samedi 8h – 12h, et pour tourner la page de cet épisode sombre de leur vie, un accompagnement psycho-affectif leur est également proposé.
A kribi comme dans le reste de la région, la mesure de gratuité de l’école pour cette catégorie d’enfants se veut de mise car ce n’est qu’en la respectant que ces derniers cesseront d’être des acteurs passifs de leur propre future.