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Cameroun : Voici les charges retenues contre les responsables de la MIDA 

les souscripteurs de la MIDA

Interpellés puis incarcérés à la prison centrale de Kondengui pour des faits d’escroquerie et blanchiment d’argent dont le montant est évalué à 12, 3 milliards, les dirigeants de la Mission d’intégration et de Développement pour l’Afrique (MIDA) ont comparu pour la dernière fois, le 9 août 2019, a appris lebledparle.com de l’hebdomadaire Kalara, en kiosque cette semaine.

les souscripteurs de la MIDA
Les souscripteurs de la MIDA

L’audience qui n’a duré que le temps d’appeler les accusés devant la barre a été renvoyée au 13 septembre 2019, à cause de l’indisponibilité d’un membre du collège des juges.

Selon le journal de Christophe Biokono, la demande de mise en liberté provisoire formulée par Marie Blanche Ntsarna Amougou, l’un des accusés qui serait malade, n’a pas été examinée.

Lebledparle.com vous fait l’économie de la copie du rapport du juge d’instruction contenu dans les colonnes du journal Kalara.

Consortium d’entreprises

Selon Albert Cédric Foe Amougou, l’administrateur général (le patron), la Mida est une organisation non gouvernementale (ONG) dont la mission consiste en la prévention des crises civiles et militaires qui freinent le développement. Elle est, d’après ses déclarations, un consortium d’entreprises réunies autour d’un nom commercial : « l’Ordre souverain des Chevaliers Gardiens de la Paix et de la Justice » protégé auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). Pour lui, la Mida a développé en son sein, divers programmes, dont le plus connu et le couru est dénommé « J2pist » qui signifie : je ne peux pas irradier sans toi.

Ce programme qui comptait déjà 20 000 souscripteurs, a pour coordonnateur Patrick Essa’ala Ntsarna (la deuxième personnalité et frère de l’autre), est d’après l’administrateur général une chaîne de solidarité au sein de laquelle les souscripteurs versent par tête, une somme de 12, 5 mille francs, destinée à financer les projets et obtiennent en retour cinq fois plus que la somme déposée après une formation aux valeurs patriotiques pendant une semaine.

À l’issue d’un séminaire, le souscripteur reçoit une somme de 70 000 milles francs, s’il est inscrit seul et celle de 65 mille, par membre inscrit quand il s’agit d’un groupe. Albert Cédric Foe Amougou ajoute que les ressources de la Mida proviennent des fonds collectés auprès des souscripteurs, des organisations caritatives à l’instar de la Congrégation Saint Padre Pio, Emmaüs International et des donateurs anonymes de qui il a dit avoir reçu la somme de 8, 7 milliards de francs.

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Albert Cédric Foe Amougou relève qu’au moment où les pouvoirs publics apposaient les scellés sur tes portes de leur siège, la caisse de la Mida disposait d’une somme de 4 milliards de francs.

À côté de ces ténors, il y a Ntsarna Amougou Marie Blanche, leur génitrice, présentée comme une religieuse de la Congrégation Saint Padre Pio. Elle officiait comme la mère spirituelle et conseillère au sein de l’association. Aponteu Ganmo Christelle est administrateur et trésorière de la Mida qui avait pour mission d’enregistrer les séminaristes et de percevoir leurs fonds. Elle a dit avoir bénéficié d’un gain de 50 millions de francs dans le cadre de cette opération.

Ce qui lui a permis d’acheter des parcelles de terrain et de payer un loyer mensuel de 150 mille francs. Au moment de la perquisition de son domicile, il a été retrouvé la somme de 22 millions de francs dans son coffrefort.

Elle précise que son registre comptait déjà 1600 souscriptions parmi lesquelles 100 séminaristes qui n’avaient pas encore été payés au moment de la fermeture de la Mida. Nzoke Félicia Esméralda Nicaise, pour sa part, promotrice culturelle, chargée ces relations publiques de cette association ?

Était la petite amie de Patrick Essa’ala Ntsarna. Elle a avoué qu’une somme de 235, 8 millions de francs a été découverte chez elle au cours cette la perquisition et que les 474 millions de francs que lui avait confiés son concubin, ont été dérobés en partie par son chauffeur et sa collègue Zili Véraine en fuite.

Louis Marie Joseph Foe, l’autre frère de l’administrateur général, est un prêtre missionnaire franciscain, qui avait pour rôle de prier pour le bien cite la corne munautée. Il a reconnu avoir souscrit 30 parts à son compte.

Mba Lah Henri Ténéfor, qui se présente comme un étudiant, travaillait comme vigile à la Mida. Lors de son interpellation, il était en possession d’une somme de 50 millions de francs. 11 a dit avoir subtilisé ce pactole, le jour de la fermeture de la Mida dans l’intention de rembourser aux personnes qu’il avait enregistrées.

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Suppression des archives

Bahiya Eric Arsène gagnait un salaire mensuel de 150 mille francs comme garde du corps de Mme Aponteu Ganmo Christelle avec qui il entretenait comme Patrick Essa’ala Ntsarna, des relations intimes.

Zoe Ndo Samuel avait été recruté comme le garde du corps de Patrick Essa’ala Ntsarna pour un salaire mensuel de 200 mille francs. Alphonse Anicet Foe Awoa, l’autre fils de Ntsarna Amougou Marie Blanche, occupait le poste de commandant en second, chargé de veiller à la discipline et la déontologie au sein de la Mida.

L’ordonnance de renvoi contient également les auditions de nombreuses victimes. Le juge instructeur relève, par ailleurs, que les dirigeants de la Mida supprimée dans leurs archives les informations relatives au nombre de souscripteurs, des montants versés par ceux-ci, tes périodes concernées et les gains promis à ces derniers et ont fait disparaître les informations se rapportant à toutes leurs transactions financières dans les ordinateurs qui ont été saisis.

Néanmoins, le juge indique que l’exploitation du téléphone de M. Essa’ala Ntsama, a permis de mettre en exergue des photos et des vidéos (tes réunions et autres activités organisées par les dirigeants de la Mida avec des milliers de souscripteurs, au cours desquelles, l’effigie de du chef de l’État a été souvent utilisée pour crédibiliser leur association.

De même, les images de certaines icônes camerounaises à l’instar de l’ambassadeur itinérant, Rogc Albert Milia, souvent invitée aux cérémonies de distribution des fonds, était utilisée par les accusés pour crédibiliser davantage leurs activités.

Au terme (te l’information judiciaire, tous les accusés ont été renvoyés devant le TGI du Mfoundi, pour y répondre des infractions d’escroquerie aggravée et de blanchiment d’argent et non plus de celles d’abus de confiance aggravé et de blanchissement d’argent retenu initialement contre eux.


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