Invité au programme Club d’élites ce dimanche 13 octobre 2019, Éric Mathias Owona Nguini s’est exprimé avec mesure sur la question des tensions survenues dans la ville de Sangmélima.
La mort d’un conducteur de moto a provoqué une vague de mécontentements dans la ville de Sangmélima, département du Dja et Lobo les 9 et 10 octobre 2019.
Les conséquences enregistrées de ces affrontements entre les populations appellent à des solutions durables pour pallier définitivement le problème.
Pour Éric Mathias Owona Nguini, « Nous devons gérer le décalage entre ce quelque chose qu’on nous a imposé et notre réalité. Dans un pays où il y a beaucoup de communautés, pour apprendre à gérer de manière pacifique la diversité communautaire, on peut commencer par une expérience et aboutir à l’autre », suggère-t-il.
Le politologue reste neutre au sujet de la décentralisation et du fédéralisme que soutiennent mordicus ses co- panélistes du jour.
« La décentralisation n’est pas incompatible avec une logique qui pourrait conduire fédéralisme. Mais si vous faites le fédéralisme dans une société extrêmement hétérogène, ça peut aboutir à l’éclatement », tranche-t-il.
Pour le MEON : « On peut transférer les défauts de l’Etat central au niveau local » parce que « les sociétés comme on les appelle au plan anthropologiques, plurales, doivent avoir des dispositifs qui rentrent dans cette logique là et évidemment les intérêts des autres composants de la population doivent également être pris en compte », a conclu l’enseignant d’universités sur ce point.