La route nous parle et ne pas comprendre son langage est synonyme de foncé tête baissée droit sur un mur.
Il y a quelques semaines on se souvient qu’une mesure préfectorale déplaçait les agences de voyages du boulevard de Nko’ovos (situé en plein centre-ville) pour le quartier Oding Saint Cloud, libérant ainsi la circulation dans l’axe principal de la ville : un déplacement qui ne s’est pas fait sans remous dans les rangs de certains occupants actuels.
La fluidité de la circulation dans cet axe sans conscientisation des principaux usagers de la route que sont les motos taximen de la ville, serait comme résoudre un problème à moitié ; car plus la voie est libre, plus certains de ces derniers roulent à tombeaux ouverts.
«Si on veut emprunter la voie public, il est important de connaître le code de la route, question de savoir ce qu’il faut ou ne pas faire. Le désordre sur la voie public provient de l’ignorance du code Rousseau qui encadre l’usage de la voie public » : Remy Bidja Beyeme, Délégué Départemental des transports de la Mvila.
Conscients de ce danger, l’autorité administrative, sous la coordination de son bras séculier qu’est la délégation départementale des transports de la Mvila, vient donc de lancer une vaste campagne de formation des motos taximen au code la route afin que cessent ou diminuent au maximum les accidents de la route dus à l’ignorance du langage de la route par ces usagers.
« Il est question pour nous d’aider nos frères à sortir de la « barbarie » en leur enseignant le langage de la route et la lecture des panneaux de signalisation » : Gustave Edmond Mbo Essam, Président Régional du SNEAEC/sud.
C’est par cinquantaine qu’ils prennent d’assaut depuis mardi dernier le lieu de formation situé à la Délégation Départementale des Transports de la Mvila pour recevoir la précieuse formation qui fera d’eux des usagers modèles des routes, loin du cliché habituel qui leur est a toujours été, à tort ou à raison, collé.
« Cette formation permettra à coup sûr de freiner le désordre sur la voie public et réduire le nombre des accidents causés par nos camarades » : Etienne Essono, moto taximan.
Et comme disait le chanteur de regretté mémoire, « la route ne tue pas, c’est nous qui tuons », il est temps pour chaque usager de la route de bien s’informer et se former avant de prendre la voie public afin que cesse de régner sur nos route le spectre de la mort par négligence.