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Cameroun : Eneo rallonge la liste des victimes économiques de la crise anglophone

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Depuis trois ans, les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest traversent une crise sociopolitique qui sans précèdent. Une crise dont l’impact est réel et perceptible cause d’importants dommages à l’économie camerounaise.

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Siège social Eneo (c) Droits réservés

Dans son rapport d’activité de 2018, parvenu à notre rédaction ce 21 octobre 2019, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun révèle avoir enregistré un manque à gagner d’environ 10 milliards de FCFA sur ses ventes annuelles de 2018.

Cette entreprise contrôlée par le Fonds d’Investissement britannique Actis rallonge ainsi la liste des entreprises qui paient le prix des revendications séparatistes dans cette partie du pays depuis 2016.

En plus d’Eneo Cameroon, l’on note également la Cameroon Development Corporation (CDC), 2e employeur du pays après l’administration publique. Disparue du fichier des exportateurs de bananes depuis septembre 2018, cette unité agroindustrielle publique a officiellement perdu 32 milliards de FCFA en 2018 dans la branche banane.

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Les branches huile de palme et caoutchouc tournent également au ralenti, à cause de l’insécurité. Parmi les grandes victimes économiques de la crise anglophone, il y a également la filière cacao. Du fait de la crise, la région du Sud-Ouest a perdu son leadership national en matière de production de fèves au profit de la région du Centre.

Selon le journal EcoMatin dans sa publication de ce lundi 21 octobre 2019, « On estime globalement à plus de 269 milliards de FCFA le manque à gagner enregistré par certaines entreprises depuis le début de cette crise en 2016. Les secteurs les plus impactés étant l’agroalimentaire et la filière café-cacao ».

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Notons dans la foulée que, plusieurs négociants installés dans cette partie du Cameroun ont dû délocaliser leurs activités. Dans le secteur des télécoms, en plus de vandaliser ses équipements, les militants séparatistes mettent en péril, 60 % des parts de marché contrôlées par MTN Cameroon dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans le même temps, Dangote Cement Cameroun, lui, a annoncé une chute de ses ventes de 7,1 % au premier semestre 2019, à cause de l’insécurité dans la partie anglophone du pays.

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