in

Franck Essi : « Les évènements de New-Bell sont la manifestation du pourrissement intérieur de la société camerounaise »

Essi Franck CPP Colere

Des violences urbaines survenues vendredi 1er novembre 2019 et hier samedi 02 novembre à New Bell, arrondissement de Douala 2e. Sur Facebook, le SG du CPP s’est exprimé sur ces hordes. dans cette tribune, il interpelle les autorités.


Essi Franck CPP Colere
Essi Franck – capture photo

« Un tel phénomène semble être la manifestation de l’effondrement et du pourrissement intérieur de la société camerounaise. Situation qui est elle même la conséquence à n’en point douter du délitement, des dysfonctionnements et de la corruption qui gangrènent aussi bien les services centraux que les démembrements de l’administration et des forces de sécurité », affirme Franck Essi.

Il y a eu une réunion d’urgence ce dimanche 3 novembre 2019 entre les autorités administratives de la région du littoral et les populations de New-bell après les affrontements qui ont eu lieu samedi.

Le gouverneur de la Région du Littoral dément un conflit intercommunautaire. « Il n’y a aucun affrontement intercommunautaire à Newbell, jusqu’à cette heure. Les forces de maintien de l’ordre ont occupé le terrain et dressent le constat d’une manipulation des populations de New bell et Nkonmondo. Les gens munis de couteaux ou machettes ont été dispersés. Le calme règne dans ce secteur depuis hier 20h30mn » explique le patron de la Région du Littoral », a déclaré le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

Le Gouverneur a d’ailleurs indiqué au Préfet du Wouri que c’est là que va commencer son travail. « Mr le préfet, votre cheval de bataille commence par là. Vous devez fermer les débits de boisson à l’heure indiquée.  Les forces devront sévir. Que ceux qui disent que derrière tel bar se trouve tel grand, venez me rencontrer je vais fermer ces bars », impose-t-il.

En réponse, M. Mboutou Benjamin, préfet du Wouri, au sujet des événements de New-Bell annonce qu’il va mettre fin à ce phénomène. « Nous refusons le PHÉNOMÈNE DE RETOUR (représailles entre groupes/gangs dans certains quartiers, Ndlr). Nous allons y mettre fin. Les gens ne doivent pas se rendre justice », a-t-il déclaré.

Pour approfondir :   Wilfried Ekanga : « Les véritables prisonniers sont les 25 millions de Camerounais hors de Kondengui »

Le Gouverneur de la région du Littoral lors de la réunion sur l’incident de vendredi et samedi à Douala 2 dit qu’il va accompagner le préfet dans cette action. « A tous ceux qui ont des débits de boisson, je le dis encore aujourd’hui. Que ceux qui savent que le Cameroun est un Etat de droit, lorsqu’on leur délivre des licences, sur ces licences se trouvent indiqués les heures d’ouverture et de fermeture, parce que de c’est de ces bars que partent ceux qui se droguent pour aller agresser les paisibles citoyens », dixit le gouverneur du Littoral.

Ci-dessous, la réaction complète de Franck Essi.

GANGS OF DOUALA : QUE FONT LES AUTORITÉS DE LA VILLE ?

Depuis hier, nous observons des scènes incroyables se produire dans certains quartiers de la ville de Douala.

Des bandes de jeunes se déploient avec des armes blanches, agressant et dépouillant des usagers de la route impunément, sans être inquiétés par les forces de l’ordre et de sécurité.

Face au silence assourdissant des autorités et l’absence d’un déploiement conséquent desdites forces de sécurité, les populations sont désemparées.

Ne sachant pas à quel saint se vouer, certains jeunes ont décidé de s’organiser pour faire face à cette horde de brigands qui semblent vouloir transformer la ville de Douala en zone de guerre.

Ce faisant, Douala devient de fait une zone où l’insécurité et le chaos s’amplifient au grand dam des populations qui ont déjà du mal à s’en sortir face aux difficultés de la vie quotidienne.

Cette situation est préoccupante. Elle est d’autant plus préoccupante qu’en tant que résidents de la ville de Douala, nous sommes désemparés. Pas d’informations claires de la part des autorités sur ce qui se passe, les mesures prises et les recommandations pour faire face à cette nouvelle donne « in – sécuritaire ».

Personne n’est à l’abri et nul ne peut dire si ce déploiement de bandits d’un autre genre ne sera pas observé dans son quartier ou à son domicile.

Un tel phénomène semble être la manifestation de l’effondrement et du pourrissement intérieur de la société camerounaise. Situation qui est elle même la conséquence à n’en point douter du délitement, des dysfonctionnements et de la corruption qui gangrènent aussi bien les services centraux que les démembrements de l’administration et des forces de sécurité.

Si c’était des manifestations des acteurs politiques de l’opposition, très certainement, nous aurions observé un déploiement disproportionné des appareils répressifs de l’État.

Ce ne sont que des individus armés de couteaux et de machettes qui terrorisent d’autres citoyens ! Dans la jungle, les plus féroces dorment à Bonanjo et les autres peuvent se faire dépouiller. Quand Bonanjo respire, Douala vit ?

Ce n’est (donc) pas (si) grave !

Même si derrière, en l’absence de réponses administrative et sécuritaire forte, les populations agressées se voient obligées de s’organiser et de se défendre.

Le risque étant que cette situation n’aboutisse à encore plus de chaos.

D’où la question : QUE FONT LES AUTORITÉS DE LA VILLE DE DOUALA ?

Franck Essi, 02 Novembre 2019

Pour approfondir :   Calixte Beyala : « Samuel Eto’o ne deviendra pas Fame Ndongo ou Maurice Kamto avec le titre de Docteur Honoris Causa »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ngousso drame

Cameroun : Après Bafoussam, un éboulement de terrain fait un mort à Yaoundé

Matomba Espoir Serge v

Exclusion du Cameroun de l’AGOA : Voici la réaction de Serge Espoir Matomba