Lebledparle.com, François Gaël Mbala
Le 28 octobre 2019, le président de la République a reçu en audience au Palais de l’Unité, l’ambassadeur de Suisse au Cameroun.
Selon le bimensuel français La Lettre du Continent, le président suisse a dans cette lettre, mis en avant son implication dans la résolution de la crise anglophone pour s’assurer que la gestion du terminal à conteneurs du Port de Douala revienne à la société suisse TIL comme cela était prévu
En fin du mois d’octobre 2019, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian était en visite au Cameroun. Reçu par le chef de l’État Paul Biya le 23 octobre, la suspension du processus d’adjudication du terminal à Conteneurs du port de Douala-Bonabéri à la société suisse Terminal Investment Limited est intervenue quelques heures plus tard.
Une suspension qui, selon un communiqué publié le 23 octobre 2019, par le Secrétaire général à la Présidence République Ferdinand Ngoh Ngoh, sera effective jusqu’à ce la justice livre ses conclusions. Le président de la République par cette décision accordait un sursis à la société française Bolloré, jadis écartée de la course à la gestion du terminal à conteneurs du port de Douala.
Après ce tête-à-queue des autorités camerounaises, la diplomatie suisse s’est immédiatement mise en branle. Une semaine la visite d’Yves Le Drian au Cameroun, Pietro Lazzeri, l’ambassadeur suisse au Cameroun s’est également rendu au palais d’Etoudi. Il était porteur d’un courrier du Président Suisse Ueli Maurer, à l’attention de Paul Biya.
À en croire le bimensuel français La Lettre du Continent en kiosque ce mercredi 6 novembre 2019, « Le chef de la Confédération suisse s’inquiète du traitement réservé à TIL sur le port de Douala, ce d’autant plus que la Suisse s’est engagée, depuis le printemps dans un processus de facilitation entre l’État du Cameroun et les divers groupes politiques anglophones actifs à l’ouest du pays », lit-on lire dans cet article contenu dans les colonnes du journal français.
Le média précise par la suite que « la lettre d’Ueli Maurer évoque les efforts de la diplomatie suisse qui travaille à mettre en place une plateforme commune à tous les groupes anglophones et exprime son incompréhension face au gel du processus de concession du port à TIL ».
