Dans son communiqué du 31 octobre 2019, le président américain Donald Trump émettait son intention de suspendre le Cameroun de l’Agoa pour un certain nombre de raisons parmi lesquelles le non-respect des droits de l’Homme par l’armée camerounaise. Une pression qui n’émeut guère les députés de la session politique de l’Assemblée parlementaire ACP-UE (Afrique Caraïbe et Pacifique-Union européenne).
C’est au cours de la 38ème session de l’Assemblé parlementaire des ACP-UE qui se tient à Kigali au Rwanda que les députés de la session politique font bloc derrière le Cameroun pour décrier la mauvaise perception qu’ont certains pays occidentaux de l’armée camerounaise face la crise sécuritaire.
« Vous prenez par exemple le Cameroun qui est à coté, il y a eu dialogue et aujourd’hui des voix s’élèvent sur le plan mondial pour dire qu’on enlève le Cameroun de l’Agoa. Je ne sais lesquels vont les suivre demain. C’est un problème sécuritaire qui bloque tout développement », a déclaré un député tchadien lors des assises.
Pour le parlementaire : « S’il y a un problème sécuritaire qui se pose, il est tout à fait normal que les parlementaires s’impliquent. Mais pour que les pays interviennent quelque part, que ce soit militairement, il faut que le parlement donne son accord. Au niveau local s’il y a une situation d’insécurité, c’est le parlement qui se prononce en prenant un délai limité », a suggéré le parlementaire.
Cette réaction des députés de la session parlementaire des ACP-UE fait suite au communiqué de Donald Trump portant suspension du Cameroun de l’Agoa pour des raisons d’exactions sur les civils dont il tient pour responsable l’armée camerounaise.
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