Les camerounais qui veulent être candidat aux élections couplées de février 2020 rencontrent beaucoup de difficultés dans la constitution des dossiers. Plusieurs partis politiques ont dénoncé cette situation qui a d’ailleurs fait l’objet de débat télévisé.
A Yaoundé 4 par exemple, les responsables du SDF, du CRAC, et du MRC au niveau de cet arrondissement ont publié un communiqué conjoint pour dénoncer les manœuvres des autorités administratives qui interviennent dans la constitution des dossiers.
Le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), à travers une note d’information dénonce cette façon de faire des autorités soutenues en cela par le gouvernement. La cellule juridique de cette organisation qui a rédigé ladite note d’information voit en cela un délit grave. « Hypothéquer la candidature d’un citoyen à une échéance électorale constitue à délit grave aux libertés fondamentales. Par conséquent, nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus, continuer de vivre ces situations, au moment où si délicatement, notre pays doit affronter des défis multiples, pour sa cohésion nationale », peut-on lire dans la note d’information.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, nous apprenons de Cabral Libii que le Maire de Meiganga est porté disparu. « Que personne ne s’étonne d’une escalade à Meiganga. Le Maire nommé Kombo est porté disparu. Il a retiré la signature aux adjoints », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la note d’information du CODE.
Législatives et municipales : Le Code s’insurge contre l’administration camerounaise qui roule pour le RDPC
Selon une pratique nauséabonde dorénavant bien incrustée dans les mœurs de certains de nos administrateurs civils et des élus municipaux en charge de légalisation des documents d’états civils et administratifs, ces autorités n’ont plus foi en rien et sombrent dans les bras des mille et un réseaux des mafias de toute nature; le refus de légalisation des documents nécessaires pour la constitution des dossiers de candidatures de l’opposition et plus précisément ceux du MRC, aux échéances électorales prochaines au Cameroun.
Nous avons en effet reçu des cris de détresse de plusieurs victimes. Plusieurs agents de l’État refusent de signer aux candidats de l’opposition les actes légaux indispensables pour leurs dossiers de candidatures
Il convient de souligner qu’une élection est la désignation, par le vote d’électeurs, de représentants (une personne, un groupe, un parti politique) destinés à les représenter ou occuper une fonction en leur nom.
Hypothéquer la candidature d’un citoyen à une échéance électorale constitue à délit grave aux libertés fondamentales. Par conséquent, nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus, continuer de vivre ces situations, au moment où si délicatement, notre pays doit affronter des défis multiples, pour sa cohésion nationale.
Le CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora, observe avec regret, que pareille situation résulte de l’absence de de neutralité de certaines autorités camerounaises
Le CODE recommande en conséquence à toutes les victimes, de dénoncer ces abus, d’user sans attendre des voies que leur réserve la loi pour faire entendre leur cause et se faire dédommager promptement.
Le CODE accuse clairement les plus hautes autorités de l’État d’encourager le favoritisme et la tricherie par ce procédé, des travers insalubres qui au final décrédibilisent autant leur statut que leur compétence.
Fait à Bruxelles le 19 novembre 2019.
La cellule juridique