Au Gabon ya t-il une chasse aux sorcières diligentée contre d’anciens collaborateurs du président Ali Bongo Ondimba? De nombreuses voix commencent à s’élever pour dénoncer des arrestations arbitraires qui visent d’anciens proches du président gabonais Ali Bongo. L’arrestation d’une personnalité qui a côtoyé les hautes sphères de l’État a beaucoup fait parler, il s’agit de l’interpellation de Brice Laccruche Alihanga.
Brice Laccruche Alihanga est l’ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba. Lorsque le dirigeant gabonais était hors du pays pour ses problèmes de santé, Mr Alihanga occupait alors une place importante au sein de l’appareil d’État. Il y a quelques jours, Brice Laccruche Alihanga fut réaffecté dans un autre ministère pour occuper d’autres fonctions. Il ressort ces temps-ci que plusieurs personnalités pochent de l’ancien directeur de Cabinet du président de la République furent interpellés par les forces de l’ordre.
Les avocats des différentes personnes interpellées parlent de méthodes qui frisent les règlements de comptes. Maître Jean-Paul Moumbembé, qui défend Lionel Erwin Diambou, alors conseiller du directeur général de la Gabon Oil Company parlent de méthodes d’interpellation obscures qui n’ont rien à voir avec ce qui est prévu dans la constitution gabonaise : «Le Code de procédure pénale ne permet pas de telles arrestations, qu’on aille chercher à des heures tardives nos clients, qu’on les emmène et immédiatement, toute la nuit, on les interroge sans la présence de l’avocat. C’est un Règlement de compte », dira Maître Moumbembé qui ajoutera qu’il aurait préféré voir les forces de police judiciaires procédées aux différentes interpellations.
Au lieu de cela, ce sont des éléments des unités spéciales qui se sont chargées des arrestations ce qui est illégal selon l’avocat.Du côté des autorités gouvernementales, on nie catégoriquement toutes accusations de règlement de comptes. Un des conseillers du président Gabonais affirmera que toutes les arrestations ont suivi la procédure normale en conformité avec le Code pénal gabonais.